007, vous devrez passer un test Voigt-Kampff avant de reprendre votre service.
L’un des premiers grands anime à arriver en France, peu après Akira, et donc forcément classique ; mais il y a une raison pour laquelle ce sont les premiers, c’est parce que ils étaient parmi les meilleurs, à l’époque, et qu’ils devaient nous convaincre de la qualité des longs métrages en animation japonaise.
Et ça fonctionne, ici.
Malgré un gavage (presque) gratuit de plan sur l’héroïne nue, malgré un thème cyberpunk mal exploité. À tel point que je finis par me demander si on est bien dans ce thème. La colorisation est trop brillante, la ville est trop propre, ses habitants semblent vivre une vie normale, les seuls conflits qui se dessinent sont politiques, pas sociaux. Parce que dans cyberpunk, il n’y a pas que cyber.
Tout d’abord, grâce à une animation, un dessin proche de la perfection. L’action n’est jamais confuse, les personnages sont lisibles, et c’est beau, tout simplement. La musique l’accompagne parfaitement, notamment sur les scènes sans dialogues.
Mais aussi parce que son histoire est une histoire archi classique, combinant des questionnements sur l’identité (qu’est-ce qu’être vivant ? Qu’est-ce qu’être humain ?), une intrigue d’espionnage efficace autour d’un conflit entre deux agences gouvernementale ; une sorte de mélange entre Blade Runner et James Bond qui fonctionne très bien.