Ghost In The Shell Arise (2013) - 攻殻機動隊ARISE (50 min)
Réalisateur : Kazuchika Kize – Studio IG
Scénariste : Tow Ubukata
Le pitch :
Nous avons le droit à une préquelle, se passant quelques années avant les séries et films. L'idée des quatre nouveaux OAV étant de suivre la création de la section 9. Dans ce premier chapitre, on suit surtout une Motoko encore jeune gradée dans l'armée qui se retrouve mêlée à une enquête sur son supérieur direct. Elle va évidemment être contactée par Aramaki pour créer la fameuse section 9 (et quitter l'armée par la même occasion).
Premières impressions :
Il y avait là un excellent point de départ, et d'ailleurs l'OAV démarre plutôt bien, en restant parfaitement dans la ligne d'un épisode de Stand Alone. On y trouve une Motoko plus jeune, au caractère moins affirmé mais laissant apercevoir la beauté cynique qu'elle deviendra. Le scénariste Tow Ubukata (Mardock Scramble) a alors tout bon. Hélas, ce début prometteur laisse la place à un scénario trop vite expédié, pliant en 50 minutes une histoire qui aurait pu (dû ?) prendre place sur deux ou trois heures... Résultat, sans être dénué d’intérêt, le scénario est bourré de facilité, manquant cruellement de nouveauté.
Finalement, tous les thèmes ont déjà été traités dans la série, comme si le scénariste avait tiré au sort puis mélangé des morceaux d’épisodes de SAC. Je passe sur le grotesque des rencontres de Motoko avec certains membres de la future section 9. Le format court joue cruellement contre l’OAV, obligé de brader un scénario à tiroirs (mais d’une table de nuit). En fait, rien ne nous surprend, à part peut-être les nombreux clins d’œil à Akira (tenue et autres), Star Wars (dans l'armée Motoko fait partie de l'unité 501), ou encore directement au premier GITS d’Oshii (dont une scène est tout bonnement repompée).
J'attendais beaucoup de l'animation, d'une part parce que l'OAV est réalisé par le studio I.G. qui avaient fait du super boulot sur les GITS SAC, d'autre part parce que le réalisateur (Kazuchika Kise) était le chef animateur des deux films Ghost In The Shell de Shirow. Hélas, trois fois hélas, le traitement de cet OAV est, comme le scénario, très inégal. Disons que l'animation est époustouflante lors des combats, mais indigne du studio I.G. sur les autres scènes.
Côté musique, Keigo Oyamada (dit Cornelius) rend une copie honnête mais a bien du mal à faire oublier la surdouée Yoko Kanno. Côté doublage par contre, je n'ai rien à redire. Si quelques doubleurs ont été changés à cause de l'âge des personnages, cela passe parfaitement bien.
Bref, je reste sur ma faim. L'OAV semble créer plus d'incohérences qu'il n'apporte de réponses aux questions que l'on se pose sur le passé de Motoko. Je préfère attendre les trois prochains opus pour me faire un avis définitif, mais pour le moment, mis à part retrouver la belle (et toute jeune) Motoko, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent (mais c’est déjà pas si mal non ?)