Bon, quand je n'arrive déjà pas à aller au bout de la bande-annonce, c'est que ça ne s'annonce pas très folichon et il fallait bien la présence de deux acteurs que j'adore - Chris Evans et Ana de Armas en l'occurrence - pour que je consente à me farcir Ghosted, qui marque donc la troisième collaboration entre les deux acteurs après A couteaux tirés et The Gray Man, et pour moi de constater que la chute qualitative se poursuit avec le nouveau film de Dexter Fletcher, pourtant réalisateur des très bons Eddie the Eagle et Rocketman.
En fait, le problème intervient dès les premières minutes et ne nous quittera pas jusqu'au mot fin : je ne suis jamais rentré dans le film et n'ai jamais cru à ce que je voyais sur l'écran. Pourtant, j'ai déjà défendu des films au scénario minimaliste, mais là, c'est tellement plat et ennuyeux que je n'ai pu y adhérer, on se retrouve devant un simple ersatz de True Lies de James Cameron et Mr. & Mrs. Smith de Doug Liman auxquels on aurait soustrait toute notion de fun. Faut dire aussi que les créateurs du film n'ont pas su créer des personnages suffisamment forts et attachants malgré les efforts du duo d'acteurs particulièrement glamour. Même l'humour basé sur le fait d'inverser les sexes entre l'espion et la petite amie aux abois ne fonctionnent pas des masses.
Autre problème de taille, la mise en scène est d'une telle platitude que je n'en croyais pas mes yeux, il n'y a aucune personnalité, aucune tension dans les scènes d'action, souvent gâchées par des effets spéciaux absolument immondes et trop voyants. Heureusement, Dexter Fletcher se rattrape légèrement sur la scène finale, assez bien foutue, et quelques cameos amusants
Ryan Reynolds, pote avec les scénaristes qui avaient signé Deadpool, ou les bros de Chris Evans chez Marvel : Anthony Mackie et Sebastian Stan.
sauvent in extremis le film du naufrage total et la note inférieure.
Bref, Ghosted est une comédie d'action assez pauvre autant sur le fond que sur la forme, dans la droite lignée de Red Notice et qui n'arrive pas à la cheville des modèles du genre. Dommage pour Chris Evans et Ana de Armas, que j'adore encore malgré ça!!