Des films d'horreur made in France, j'en ai bien vu quelques-uns en allant du plus naze de ma liste personnelle comme Brocéliande à celui qui a provoqué des douleurs ventrales comme À L'Intérieur.
Pour Ghostland, dont l'histoire se passe quelque part dans une Amérique profonde, on me l'a régulièrement conseillé et le visionnage a été donc chose faite. Au résultat, ce film est une bonne surprise. Les actrices interprètent bien leurs rôles et Mylène Farmer donne une présence bienveillante dans celui de la mère prête à protéger ses deux filles. Le réalisateur Pascal Laugier arrive à bluffer dans sa manière d'emmener psychologiquement dans une atmosphère de folie et de séquestration, ainsi que d'interrogation quant à savoir si la maison héritée est réellement hantée par les sinistres antagonistes (un homme énorme mentalement handicapé et une sorte de sorcière psychopathe) ou s'il s'agit d'hallucinations post-traumatiques émanées de la sœur cadette, en montrant les filles devenues adultes seize années après qu'elles aient été agressées. Sans vouloir trop en révéler, l'histoire montre aussi que de choisir le courage de faire face est inévitable si on veut sortir vivant d'un cauchemar réel ou surnaturel plutôt que de fuir, choix souvent récurrents dans de nombreux film du genre. On traverse les pièces et les couloirs d'une maison emplie de poupées collectionnées, ses dernières installant un décor et un climat stressant pendant que se déroulent des scènes tantôt violentes et tantôt dérangeantes, voire poétiques vers la fin en passant d'une atmosphère oppressante à une plus oxygénée.
A voir !