De l’inquiétante étrangeté de l’inanimé à la mémoire vive des liens du sang, Laugier désarticule le mal absolu. Réécrire le réel et survivre. Une belle mise en scène de la force de l'imaginaire. Le triomphe de l'imaginaire sur le mal et la violence.... Un film d'horreur sans doute ( j'ai parfois pensé à alaise vmassacre à la tronçonneuse, à Martyrs du même réalisateur ) mais il va au delà , creuse son propos et la construction du film plutôt intelligente et ingénieuse , tout en trompe l'oeil fait que cela n'est pas de l’horreur pure ; on est plongé dans un monde angoissant (ce que j'appelle inquiétante étrangeté est cette angoisse qui s’insinue, qui envahit quand l’intime soudain surgit comme étranger, inconnu ( en l"'occurrence quand s'immisce le doute qu’un être en apparence animé ne soit vivant et, inversement, qu’un objet sans vie ne soit en quelque sorte animé (poupées figures de cire, automates, ....La violence est bien sûr au cœur du film , nous sidérant à certains passages ..mais sans trop dévoiler, ce que Laugier nous montre C'est la survie psychique grâce à la fuite dans l'imaginaire, et la création (en l’occurrence littéraire)