Très bien écrit, bien réalisé malgré son faible budget et à l'excellente interprétation, la petite perle Ginger Snaps est une indéniable surprise. Car au-delà du simple teen-movie horrifique, le long-métrage de John Fawcett met en avant un scénario original, basé sur les problèmes de l'adolescence féminine, ce passage de l'enfance à l'âge adulte mêlé à la transformation d'un être humain au préalable fragile en un animal bestial...
Ginger, c'est la magnifique Katharine Isabelle, ici parfaitement dirigée, contrastant son physique avantageux à celui de sa sœur, interprétée par l'intrigante Emily Perkins (une révélation). Nous découvrons donc leur rivalité naturelle, l'une restant réservée pendant que l'autre va s'ouvrir à une sexualité plus ouverte, sa métamorphose lycanthropique la poussant non seulement à user de ses charmes pour tomber les garçons mais aussi pour les dévorer par la suite.
Avec un tel scénario, impossible de ne pas résister à consommer ce petit bijou bien loin des productions du genre, alors niaise et sans saveur. De plus, maquillages et autres effets gore sont ici bien réalisés et ce, malgré la créature finale quelque peu ratée (manque de moyens oblige), demeurant toutefois crédible dans le contexte. En somme, Ginger Snaps est une belle histoire d'amour entre sœurs qui relève le niveau et offre une nouvelle génération de teen-movies, cette fois-ci excellente.