Girl est un brillant premier film malgré une boucle narrative assez répétitive où se produit plus ou moins toujours le même schéma d’images. La caméra suit les pieds amochés lorsqu’elle danse, métaphore de son propre corps en évolution. On vit avec Lara chaque moment important de sa journée et de son quotidien qui se répète inlassablement et difficilement jusqu’à cette scène finale, à laquelle on s’attend presque mais n’en reste pas moins dure à regarder. Cette scène rappelle celle de Black Swan où elle pousse son corps tellement loin dans l’effort, comme si elle exorcisait son autre elle. Ici, elle fait table rase de celle qu’elle était avant, ce qu’elle ne considère pas d’ailleurs comme ayant existé. La délicatesse du sujet traité fait de Girl, un premier film touchant et maîtrisé pour lequel Lukas Dhont ne démériterait pas un prix dans la compétition Un Certain Regard. A suivre. Article en intégralité