Santosh, Girls will be Girls et, bientôt, All we imagine as Light : ce n'est plus un été indien mais de nouveaux regards, dans un cinéma plein de nuances et de sensibilité, bien éloigné des sucreries bollywoodiennes. Ce sont des réalisatrices qui sont aux commandes, ce qui crée une différence appréciable,sur le fond et la forme, avec des thématiques, certes féministes, mais qui ne se contentent pas des aspects sociaux, en incluant une dose de romanesque, qui jamais ne flirte avec la mièvrerie. C'est le cas de Girls will be Girls, récit d'apprentissage, d'une grande douceur apparente mais aux contours contondants et qui va plutôt loin dans la découverte de l'intime féminin, au creux du désir et à l'encontre des tabous imposés par la société. Tout en subtilité et en ambiguïtés, y compris pour ses personnages principaux et notamment ceux de la mère et de la fille, peut-être rivales et en tous cas chacune en questionnement quant aux limites de leur émancipation. La durée de 2 heures ne semble pas excessive pour décrire les us et contraintes d'un pensionnat d'élite, quelque part sur les contreforts himalayens,dans un rythme langoureux, avec la possibilité d'un drame à venir, extérieur ou intérieur, qui se produira, ou pas.