« Ce que l’on fait dans sa vie … Résonne dans l’éternité », c’est bien ce qu’a sûrement dû penser Sir Ridley Scott lorsque lorsqu’il décida de vendre son âme au diable en voulant ressusciter sa propre franchise cinématographique « Alien »dans une volonté Ego-trip du réalisateur de prouver qu’il était toujours capable de reprendre une licence datant d’il y a plus de 40 ans et d’y déceler une forme de mépris des autres films de la franchise faisant suite au 8ᵉ passager de 1979 : « en effet Ridley , tu es toujours aussi fort pour mettre en scène et réaliser des films, mais alors…. Reprendre la franchise pour absolument cracher et mépriser tout ce qui a été fait depuis sans aucune forme de continuité ou de respect… ça …! C'est plus que limite, voire absolument dégradant »
Le meilleur exemple qu'on puisse te donner, c'est repartir sur des bases scènes et confiantes pour toi, quelque chose de plus sur… Par exemple, les films historiques , Ce qu’il fera en réalisant successivement L’exceptionnel « Le Dernier Duel », un retour au source dans la carrière du Britannique, puis le cruellement infinissable « House of Gucci » et la déception historique que fut son fade et oubliable « Napoléon » sortit l’Année dernière.
Ainsi malgré son génie de créateur / fabricant flexible, Ridley Scott peine depuis plusieurs années à rameuter une forme de popularité dans ces film ce qui lui conduira à mettre en œuvre la suite qu'absolument personne n’attendait et ne voulait, la suite d’un film très cher dans le cœur de votre serviteur, la suite de l’immense, de l’épique, que dis-je de l’épique, du splendide, du magnifique "Gladiator" sortit en 2000 faisant réinventer le genre péplum en le modernisant pour les quinze années qui suivirent le film.
Une fresque absolument grandiose qui assura à son auteur, après "Les Duellistes" en 1977 , "Alien" en 1979 , "Blade Runner" en 1982 , "Thelma and Louise" en 1992 , son statu d’immense réalisateur international et véritable auteur de tout genre à Hollywood le propulsant dans les plus populaire artiste qui le conduira, après moultes réussites et échecs, à imaginer une suite opportuniste 24 ans après. Ainsi , ce n’est pas vraiment la date qui coince, en effet , cette mode absolument honteuse des suites, remakes , reboots 5 ans, 10 ans, 20 ans après , parasitant et empoisonnemant notre industrie n’est pas nouvelle et continue a persister encore récemment avec "Beetlejuice Beetlejuice" sorti 36 ans après le premier (cf. voir la critique), non le problème est plus complexe , principalement liès a sa légitimité par rapport au film original et surtout par rapport à l'événement de fin du premier ; a cette fin tragique, bouleversante, mais si poétique magnifié par la musique d’Hans Zimmer , qu’elle était donc sa légitimité ?
Reprendre les personnages survivent du premier , c'est-à-dire Lucius ( fils de Maximus et Lucilia ) devenant le protagoniste principal du film 24 ans après les événements avec un nouvel empereur , une nouvelle armée , de nouveaux enjeux et des nouvelles arènes sans oublier un nouveau casting de classe : entre l’omniprésence de Pedro Pascal ne s'étant toujours pas sorti de son rôle de Joël Miller (The Last of Us), la radieuse Connie Nielson : seule rescapée du film original , le retour du plus "gangsta" des vendeurs d’esclaves : Denzel Washington , la star montante et future torche humaine chez Marvel : Joseph Queen en nouvel empereur de Rome et surtout le petit nouveau , reprenant la stature de Russel Crowe en optant pour un choix de casting curieusement intriguant pour votre serviteur : l’acteur irlandais Paul Mescal très peu expérimenté au blockbuster et s'étant fait connaitre pour le touchant et sympathique "Aftersun" en 2022 tout en continuant sa carrière prodige avec « All of us strangers » en 2024.
La forme étant ses premières images qui , comme d’habitude cher M. Scott , intrigue et donne envie grâce à la surenchère de scène de bataille absolument magnifique et dantesque , Ridley Scott, ayant enfin délaissé l’étalonnage grisant et immonde de son Napoléon et laissant dorénavant respirer davantage ses couleurs dans ses décors antiques qui paraissent être absolument splendides.
Ainsi après une bande-annonce conspuée par le rajout d’une sauce moderne rap façon Kayn West et Jay-Z , est-ce que "Gladiator II" est-il le retour aux sources façon "Dernier Duel" ou une énième désillusion du réalisateur de 86 ans après un « Napoléon » façon pétard mouillé ne méritant que la fosse au tigre et le supplice de la planche en mode dent de la mer ?
Texte retravaillé :
Voici une version de votre texte avec des phrases plus courtes pour une meilleure lisibilité tout en gardant les mots originaux :
L’attente aura été longue avant ce retour dans l’arène, mérité pour certains. Autant le dire maintenant, le film ne remplit pas totalement les attentes suscitées. Cependant, ce retour sous forme de suite n’est aucunement un échec, ni une désillusion totale. Le film parvient à éviter d’être une pâle copie de son prédécesseur, notamment dans sa seconde partie (nous y reviendrons).
Ridley Scott réussit là où il avait échoué avec Alien Covenant . Cette fois, il adopte une véritable continuité du film culte, 24 ans plus tard. L’héritier Lucius Verus prend glaive et bouclier, animé par une vengeance personnelle. On aurait pu craindre un Gladiator plus grand, plus long et plus fantasque. Ce n’est qu’à moitié vrai. Le film pose problème lorsqu’il reprend le même schéma narratif que son prédécesseur. Le général devient esclave, l’esclave devient gladiateur, et le gladiateur défie l’empire par vengeance.
Ce début manque cruellement de surprises. Heureusement, Ridley Scott s’avère assez intelligent pour approfondir la corruption politique. Il injecte même une pointe de satire sur notre politique moderne. Les deux empereurs, Geta et Caracalla, se démarquent par leur côté divertissant et fantasque. Ils sont des antagonistes très différents de la perversité de Commode.
David Scarpa, déjà auteur du très oubliable et indigeste Napoléon (encore plus indigeste dans sa version longue), cherche ici à éclairer les travers du pouvoir. Ce pouvoir, stagnant et inchangé après la mort de Maximus, continue à polluer Rome 24 ans plus tard. La ville devient une cité plongée dans l’anarchie et l’ordre. Cette répétition des échecs symbolise une certaine vision du cinéaste. Ridley Scott cherche à faire perdurer son propre héritage, à déterrer sans toujours légitimité les grandes figures du passé.
On pourrait qualifier Gladiator II de suite opportuniste, sans véritable surprise. Cependant, Ridley Scott parvient à insuffler un souffle épique aux scènes de bataille. Ces scènes, bien que majestueuses, sont entachées par des effets spéciaux numériques trop visibles. Ce n’est pas une première pour Scott, après les créatures de Covenant et les batailles ratées de Napoléon. Malgré cela, certaines séquences restent impressionnantes, comme l’arène marine ou le rhinocéros. Ces moments frôlent parfois la surenchère, mais apportent un divertissement indéniable.
Parlons des personnages. Connie Nielsen, malgré son rôle émotionnel dans le premier film, peine ici à émouvoir. Elle n’atteint plus les sommets de son interprétation passée. Quant à Paul Mescal, digne successeur de Russell Crowe, il manque d’impact. Malgré sa volonté et une certaine fureur, il n’arrive pas à rallumer l’étincelle. Son personnage manque de développement et d’émotion, ce qui limite son attachement auprès du spectateur.
En revanche, certains personnages se démarquent. Le général Acasius, incarné par Pedro Pascal, apporte une quête de rédemption intéressante malgré un temps d’écran réduit. Mais la véritable star du film est Macrinus, le marchand d’esclaves. Ce personnage, haut en couleur, est machiavélique, manipulateur et brillant. On aurait pu croire qu’il sortait tout droit de Game of Thrones. Sublimé par Denzel Washington, ce rôle est l’un des meilleurs de l’acteur depuis très longtemps. Entre dissimulation et autorité, il est l’un des points forts majeurs de ce Gladiator II.
Ainsi, Gladiator II, malgré les craintes, n’est pas une suite ratée. Le film insuffle un souffle épique assez époustouflant dans le cinéma actuel, tout en réussissant, dans sa deuxième partie, à enrichir intelligemment et de manière surprenante la mythologie de Gladiator. Cette bouffée d’air frais est portée par les personnages de Pedro Pascal et Denzel Washington, qui ajoutent une véritable valeur au récit.
Cependant, ce souffle perd de sa puissance et de sa grandeur à cause d’un scénario laborieux dans sa première partie. Le film manque profondément d’émotion et de tragique, ce qui risque de laisser certains spectateurs sur le bord du chemin. De plus, l’utilisation de la (sublime) musique de Hans Zimmer à des moments sans réel sens interroge sur la légitimité de cette suite, 24 ans après la claque qu’avait été le premier opus.
Disons simplement que Gladiator II… c’est une force sans honneur.