Aux abords du Colisée de Rome, quasi-unique décor qui abrite tant les quartiers des gladiateurs que le Sénat lui-même – si des théories laissent supposer que les deux lieux étaient joignables par souterrain, l’annexe des sénateurs semble ici une simple pièce de l’arène –, la rage gronde. Celle de Macrinus (Denzel Washington), ancien gladiateur devenu marchand d’armes qui s’offre quelques-uns de ces guerriers-esclaves pour fomenter son plan consistant à s’attirer les faveurs des empereurs (Geta (Joseph Quinn) et Caracalla (Fred Hechinger)) pour monter dans la société romaine et la détruire de l’intérieur. De cette machination bien huilée, les rouages nous sont exposés dans une narration qui va crescendo, nous faisant prendre position pour Macrinus et son dessein sinistre. Utilisant comme lame de fortune Hanno (Paul Mescal), privé par la mort de sa femme, devenu esclave puis gladiateur-star de l’arène romaine, il grimpe les échelons jusqu’à avoir les destins des deux monarques entre ses mains. Littéralement même quand après avoir convaincu Caracalla que son frère allait le faire assassiner pour reprendre l’Empire seul, Macrinus participe au fratricide. En abandonnant le corps transpercé de Geta, la caméra bifurque vers un plan de côté, qui nous montre la main du perfide tenant celle du frère assassin. Cette main n’est pas seulement celle de Denzel Washington, même si le sadisme dans son regard incarne l’accomplissement vengeur du personnage, mais aussi celle de Ridley Scott qui dans l’accompagnement du geste par ce recadrage nous fait jouir de la mort d’un empereur.
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