Quasi un quart de siècle (déjà !) après la sortie d'un de ses films les plus iconiques, Ridley SCOTT s'attaque à son propre mythe et disons le clairement il ne parvient pas vraiment à s'en détacher.
Gladiator II ressemble malheureusement trop fortement au I version réchauffée. Sensiblement le même scénario
(pour à peu près le même dénouement),
simplement SCOTT essaie de faire monter les enjeux, notamment à travers un scénario, certes travaillé, mais malheureusement sans aucune surprise. Malgré une certaine densité d'écriture, jamais SCOTT ne réussit à nous prendre par surprise, et bien trop vite on sait dans notre siège ce qui va se passer. D'autant plus frustrant que le film repose sur un pivot scénaristique très discutable (pour ma part je n'ai pas aimé du tout) :
le héros assoiffé de vengeance, qui en l'espace de 2 minutes abandonne toute idée de vengeance parce qu'il découvre soit disant que son adversaire n'est pas un salaud, léger comme "twist" ...
Ce Gladiator II est trop lisse, trop politiquement correct, parfois presque gentillet
(le fiston qui pardonne en 2 minutes à sa maman et qui découvre qu'il en a quelque chose à faire du destin de Rome, alors qu'il vouait jusque là une haine farouche à l'Empire ...)
pour nous faire frissonner, à l'image du fin, qui en plus d'être précipitée est un peu gnangan.
Vous l'aurez compris, à mon sens, ce Gladiator II n'est pas exempt de vilains défauts. Cependant ce serait dommage de tout rejeter en bloc. La réalisation est bien foutue, c'est plutôt bien interprété, le visuel est très beau (costumes, environnements) et l'action efficace, si bien que malgré les défauts cités plus haut, on ne s'ennuie pas pendant les 2h30 du film.
Au final ce Gladiator II a trop de défauts pour en faire un bon film, mais il reste un divertissement efficace, cependant loin d'égaler son aîné.