Ridley Scott récidive ! Après un (très) mauvais Napoléon, c'est à un autre monument que ce criminel de la cinématographie moderne s'attaque.
D'abord, commençons par les points positifs, qui, vous l'aurez compris, sont un peu le mirage d'une oasis verte au milieu d'un désert de platitude.
Les décors sont soignés, les uniformes presque conformes à la réalité historique et l'ancienne cité Romaine est retranscrite avec une fidélité impressionnante.
Mention spéciale pour Tim McInnerny, aperçu pour la dernière fois dans coup de foudre à Nothing hill, nostalgie garantie...
Mais surtout, surtout, c'est Denzel Washington, tonton Denzel comme j'aime l'appeler, qui sauve ce film, incarnant à merveille son rôle de propriétaire d'esclaves manipulateur et cruel.
Pour le reste, je me contenterai de reprendre les termes de Voltaire, commentant le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes : c'est caca.
Le scénario est d'une niaiserie sans commune mesure et cousu de fil blanc.
Malgré les efforts fournis par l'acteur principal, Paul Mescal n'arrive pas à la cheville de Russell Crowe et se contente d'endosser maladroitement une tunique trop imposante pour lui.
Je passerai sur les autres éléments, mais, entre les requins blancs dans le Colisée et l'armure de Maximus exposée au mur à la façon d'un mauvais Batman, en passant par l'insupportable duo d'empereurs, rien ne va plus au pays des gladiateurs.
Finalement, ce film vous donnera probablement l'envie d'imiter Gladiator (le vrai), d'aller en rase campagne caresser des épis de blé et manger du sable pour oublier ce navet antique.