Bon... rares sont les suites qui arrivent à confirmer leur intérêt. Gladiator 2 n'échappe pas à la règle.
Gladiator 2 avait tout pour faire un film aussi bon que le premier. Mais tout semble dans le mauvais tempo. D'abord, notre cher Lucius, que nous avions laissé béat devant le combat entre Maximus et Commode, est maintenant un adulte. Il se retrouve dans les filets de l'armée romaine. Fait prisonnier, il se mue à son tour en gladiateur pour devenir libre. Normalement, cela doit vous dire quelque chose !
Mais justement, cela manque cruellement d'originalité. Le chemin de Lucius est, à quelques choses près, le même que son prédécesseur Maximus. Pas de grosses surprises, donc, et surtout un personnage sans grande profondeur. A contrario, Acacius, nouvel arrivant, avec un potentiel incroyable, hérite d'un traitement de surface, léger qui empêche notre histoire d'aller plus loin.
Je regrette également que les jeux de pouvoirs, politiques, au centre de cette époque passionnante soient abandonnées à des scènes ubuesques, sans convictions. Je suis resté sur ma faim alors qu'il y avait tout pour que les coeurs s'emballent, pour que l'histoire prenne une tournure encore plus folle. Il manque un petit quelque chose qui aurait vraiment donné vie à cette suite.
Pour agrémenter ce deuxième volet, Ridley Scott a apporté une touche plus...disons fantaisiste :
Des singes assoiffés de sang (avec une 3D digne des années 2010), un rhinocéros monté d'un soldat prêt à en découdre et (tenez vous bien) un Colisée piscine remplie de requins tueurs.
Hormis ces quelques aberrations, les combats restent bien filmés avec leur dose d'épique et de violence.
Mais alors, y-a-t-il des aspects positifs ? Eh bien oui ! Nous retournons dans un Rome très bien reconstitué, avec une immersion totale. Quelques liens avec le premier opus qui font plaisir (même si parfois trop présents). Des affrontements époustouflants, des ambiances d'arène à en couper le souffle, un condensé de la folie des empereurs de l'époque (type Néron)...
Un bon divertissement, qui n'évite pas les écueils attendus, à savoir de s'appuyer un peu trop sur le premier opus pour satisfaire le public.