Pas à la hauteur du premier. Et même si on pouvait se douter de cela, Gladiator II est bien loin de démériter.
Commençons par ce qui, je trouve, pénalise le film. Premièrement, les effets spéciaux. En particulier la première scène de l'arène où les combattants affrontent des babouins fous furieux. L'on constate ici l'artifice pur et maladroit. Ce passage peu crédible m'a particulièrement ennuyé par la fausseté des images CGI.
Deuxièmement, certaines longues scènes dialoguées. Si étendues justement qu'elles risquent d'installer une lassitude supplémentaire chez le spectateur.
Hormis cela, j'ai trouvé l'ensemble vraiment bien. Les combats, hormis ceux des singes, sont agréables à regarder avec des chorégraphies plutôt soignées.
Les décors et les costumes sont assez bluffants avec beaucoup de couleurs. Ce qui change du "Napoléon", précédent film de Ridley Scott, où l'on apercevait sans cesse la grisaille et la pénombre.
Le jeu d'acteur de l'ensemble du casting s'avère correct. Avec des personnages très intéressants, comme ceux de Macrinius (Denzel Washington) et d'Acacius (Pedro Pascal). Je regrette seulement que leurs états d'âme et caractères n'aient pas été assez approfondis par le scénariste David Scarpa, qui à tout de même fait un super boulot par rapport à la tâche titanesque qui lui a été confiée. D'ailleurs, prendre appui sur le personnage de Lucius (Paul Mescal) pour bâtir ce second opus était une très belle idée. Car cela permet à la fois de titiller la curiosité des spectateurs du premier Gladiator, mais aussi de susciter l'intérêt de celles et ceux qui n'ont jamais vu aucun des deux opus de cette nouvelle saga.
Pour ce qui est du réalisateur britannique, il effectue, lui aussi, un super travail, avec certains plans visuellement agréables. En particulier, ceux qui exposent, de grands rassemblements de soldats, les passages de bataille générale ou de combat d'arène. Ces bons points réussissent à nous dans l'époque de cette Rome antique à bout de souffle.
Malgré toutes les qualités citées, l'on ne retrouve malheureusement pas le grain de sel qui fait du long-métrage de deux mille, une œuvre cultissime. En effet, la puissance dramatique est quelque chose qui manque cruellement dans cette suite qui réussit tout de même le pari d'une continuité aussi divertissante que cohérente.