Il est toujours périlleux de s'attaquer à un monument du cinéma des années 2000 pour en proposer une suite du même niveau.
C'est à cet exercice que s'est attelé le talentueux Ridley Scott ( Blade Runner, Alien...) qui, à 86 ans, prouve que le péplum ( bien scénarisé) peut toujours convaincre un public de tout âge.
16 ans après la mort de Maximus Decimius, tué au sein du Colisée par le cruel empereur Commode, l'intrigue de Gladiator II suit les traces de Hanno ( interprété par Paul Mescal), un guerrier recueilli à l'enfance par des numides ( aujourd'hui situé au nord de l'Algérie).
Les légions romaines font face à la citadelle que doit défendre le protagoniste, aux côtés de sa femme, Arishat ( interprétée par Yuval Gonen).
Un combat sans merci qui va changer la destinée du jeune homme, dans un monde ou violence et trahisons dominent...
Près d'un quart de siècle se sont écoulés entre le premier volet et le deuxième, qui tente de se rattacher aux racines du film le plus emblématique de Ridley Scott.
Le casting demeure convaincant, les frères empereurs et pervers Geta et Caracalla ( interprétés par Joseph Quinn et Fred Hechinger) sont parfaitement détestables, le général Marcus Acacius ( interprété par Pedro Pascal) est torturé entre l'amour qu'il porte à sa femme Lucilla ( interprétée pour la seconde fois par Connie Nielsen).
On pourrait cependant reprocher à Ridley Scott d'avoir vu les choses en grand sans déborder sur son budget ( 250 millions de dollars, contre 103 millions en 2000 pour Gladiator), usant jusqu'à la corde d'images de synthèses ( ces requins...).
Il est aussi regrettable que le personnage de Macrinus ( interprété par Denzel Washington), soit aussi présent, au point de laisser au second plan le héros du film.
Un film un poil inégal mais dont la nostalgie pourrait ravir les spectateurs avides de vengeance et de combats épiques.