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Après Split, il me fallait terminer. Pas d'autre choix. L'espoir est un vilain défaut. Incassable reste à mon sens un coup de maître et Split un coup dans l'eau, mais une introduction nécessaire à cet aboutissement. Une introduction qui embarque avec elle son lot de suppositions et qui nous laisse assez facilement entrevoir ce qui nous attend. David, super-héros à ses heures perdues va enfin pouvoir se confronter sous nos yeux ébahis à un super-vilain. La route est tracée. La finalité est évidente. A quoi bon sinon ?
Retrouver Bruce Willis me rappelle qu'il s'agit là de l'un de ses meilleurs rôles, contraste tout en réserve avec le super-héros cliquant habituel, drapé dans son imperméable sombre, le visage toujours marqué par ce manque de confiance lorsqu'il joue son rôle à la ville, son rôle de père. Une ambiguïté effleurée ici en de rares moments qui faisaient tout l'intérêt et la profondeur d'Incassable.
Après un bref rappel où Shyamalan en profite pour se mettre en scène, comme à son habitude, mais ce coup-ci avec une certaine lourdeur, les deux antagonistes sont présentés et lorsque Elijah, végétatif, fait son entrée, on se dit que passer par Split était peut-être douloureux mais nécessaire. Les flash-back justement placés viennent nous donner des réponses tout en fissurant, avec Sarah Poulson, le caractère hors du commun des personnages.
Comme toujours chez le réalisateur, les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être, c'est une signature. Et pourtant, lestés de la surprise finale de Split, on ne peut s'empêcher de penser que le plaisir, pour une fois, ne sera pas forcément dans un retournement de situation mais juste dans la conclusion d'une histoire qui a toujours jouée avec l'incursion du fantastique dans le réel. Et c'est là que finalement, Glass se fissure jusqu'à se briser complètement. La ligne directrice, l'aube annoncée et désirée par Elijah ne suffisait-elle pas à nous emmener vers une fin peut-être sans surprises mais plus appréciable ?
Glass est un piège, le piège d'un réalisateur talentueux qui semble s'obliger à nous surprendre. Dommage car, en embrassant pleinement ce qu'il promettait, sans forcément changer le sort de ces surhommes, il aurait pu justifier le fait de ne pas s'être contenté d'un seul film.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de M. Night Shyamalan et Les meilleurs films avec Bruce Willis
Créée
le 31 août 2019
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