Glass Onion: Sympathique "who done it"

Découverte du nouveau "Who done it" de ce cher Rian Johnson qui a réussi à se sortir de la déferlante Star Wars pour trouver un nouveau souffle avec une saga qu'il crée lui même de A à Z sans rendre de compte à personne, ce qui doit être rafraichissant comme expérience^^

Si j'ai globalement apprécié ce nouvel opus, j'ai quand même préféré le premier.

Quand Miles Bron, un milliardaire de la technologie, invite des proches à un séjour sur son île grecque, il apparaît bientôt évident que son refuge n'est pas le paradis. Et quand soudain quelqu'un meurt assassiné, qui d'autre que Benoit Blanc pour démêler l'affaire ?

Sans rentrer dans les détails mais on est beaucoup moins dans un film d'enquête dont celle-ci est censé être l'objet central du film tant la période d'exposition est énorme en durée (facile une heure) et seulement à ce moment là que le film commence vraiment (40 mins d'enquête puis 30 minutes de résolution et dénouements spectaculaires). Ce n'est pas déplaisant et la justification de cette narration est plutôt bien trouvé. Le ton du récit -décalé/moqueur allant bien avec l'histoire raconté ainsi qu'aux traits de caractères de son protagoniste central.

Le but n'étant pas vraiment selon moi de créer un parfait petit scénario "de petit malin" -pour faire jouir les bandeurs de construction complexes de mécaniques scénaristiques- comme dirait les détracteurs du réal mais plus dégagé un message acerbe en montrant de façon grossière sans demi mesure toute l'absurdité de la situation qui se dessine sous nos yeux à savoir la toute puissance d'une caste de privilégiés totalement hors sol, incompétente, cupide, mal avisé et hypocrites prête à tout pour conserver ce qu'ils ont de plus cher qui en soi ne vaut rien.

La critique de la paresse, du matérialisme et de la médiocrité érigé en leadership par une intelligensia qui n'en a que l'apparat semble être un cheval de bataille de ce réal dont je connais finalement que peu la filmo mais qui me semble être une réponse qu'il semble avoir depuis Les derniers Jedi sur lequel il voulait déjà déconstruire tous les poncifs, tous les apparats et autres faux semblants empêchant de voir le nœud du problème,.... Bref, je m'égare.

La critique de cette superficialité se fait aussi ressentir dans ces personnages haut en couleur, caricaturaux au possible, dont les interprètes n'hésitent pas à pousser les potards à fond dans le surjeu pour démontrer toute la farce de la chose. Le casting d'ailleurs est globalement satisfaisant, moins aguicheur selon moi que le premier malgré la multiplication de caméo et de dropnames mais il n'y a pas du tout de fausses notes même dans les seconds rôles. D'ailleurs, JESSICA HENWICK commence à apparaitre de plus en plus dans des oeuvres de 1er plan- bon la qualité est discutable parfois- mais elle commence à avoir un visage auprès du grand public, bien joué. Bref, Cela allie le fond et la forme donc c'est cohérent avec le projet^^

Visuellement, cela se voit qu'il y a beaucoup plus de pognons (250M€ dont 100M rien que pour l'ex 007 qui vit sa meilleur vie) et tant mieux (Bon, passer après Avatar 2 question SFX, tout le monde aura l'air con donc j'en tiens pas rigueur). Auditivement, cela fait le taff.

Au final, cela se laisse voir sans peine, cela divertit malgré l'originalité de sa trame narrative qui fait que le film ne "démarre vraiment passer l'heure de jeu", j'aime bien le décor, le casting, le message derrière ainsi que le ton pris dans tout le film donc personnellement j'ai passé un bon moment et c'est bien cela le principal.

A découvrir à l'occasion même si en soi assez différent du premier qui m'avait mieux plu.