8.5: Le club des ex
Gloria, la cinquantaine, semble rayonnante de bonheur: un travail solide, un premier petit-enfant sur le point de naître et une apparente excellente relation avec ses enfants. Il lui manque cependant une compagnie, une épaule sur laquelle s’appuyer. Effectivement divorcée de Peter, ce dernier ayant perdu le lien familial se trouve mis devant le fait accompli de cette grossesse. C’est alors qu’Arnold, directeur d’un centre de loisirs entre dans sa vie. Avec ses secrets et ses doutes. Comment entreprendre une relation durable et solide? Quel bilan de vie tirer du demi-siècle d’existence avec ses peines et certaines joies? Telles sont les thèmes de cette thérapie, brillante et contagieuse.
Le premier plan sur Gloria jette un premier froid: un bar, une rencontre coup de foudre, une première nuit: elle semble appartenir au club des femmes fatales. Et pourtant n’en a absolument rien en commun. L’apparent alter-ego en Arnold, véritable homme invisible, va forger sa thérapie de la dépendance.
Il se dégage tout du long un regard sceptique sur cette relation : la peinture s’avère omniprésente tant par l’activité de Arnold que par une géniale séquence rebelle. Mais c’est bien Queen Julianne qui impressionne: l’on vit le film avec elle, éprouvant ses remords et partageant ses peines. Cette relation improbable et mouvementée, l’actrice semble l’avoir connue tant son regard lors du passage aux actes nous marque.
Et Lelio, en parfait psychologue, nous emporte dans sa consultation jusqu’à cette géniale réécriture musicale finale constituant le parfait remède à sa thérapie. Et l’air vous restera en tête.
A noter l’apparition furtive de Sam Gamgie en véritable tombeur d’un soir et seigneur de l’anneau amoureux magique.
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