"The only country that matters" - R.S.
Si le postulat de départ pouvait annoncer un road trip complètement barré et délirant, le résultat final est loin d’être aussi plaisant que le papier. Pourtant, ça commençait plutôt bien, avec cette scène rêvée par Frank, où il en vient à massacrer ses infects voisins au fusil à pompe. Force est de reconnaitre que ce sera le seul moment vraiment drôle et jouissif du film.
GOD BLESS AMERICA souffre de deux carences qui le font manquer son objectif, celui de divertir tout en dénonçant les pratiques médiatiques abusives. La première, ce sont les interminables longueurs qui sévissent dans tout le film. Les gags sur le suicide, sur les ‘qui devrions nous tuer maintenant ?’, ça va une ou deux fois, mais après il faut savoir passer à autre chose. Second défaut, le film ne se donne pas les moyens, et là j’entends ‘moyens techniques’, pour être vraiment divertissant. Les décors sont vides, les trucages et scènes d’action bien en deçà de ce qu’on est en droit d’attendre pour ce genre de film… Pourtant, les personnages sont sympathiques et les acteurs convenables (Joel Murray, frère de Bill, tkt).
Je ne suis jamais rentré dans le délire du film, la faute à ces longueurs et aussi à d’autres détails incohérents ou inutiles. Plusieurs moments sont dédiés à établir une relation ‘platonique’ entre Frank et Roxy, pour finalement aucun développement ni conclusion. Je pense surtout que créer une relation affective entre les deux n’aurait pas servi le film, mais c’est encore pire d’avoir le cul entre deux chaises comme ça.
Grosse déception donc, malgré les quelques tirades sur notre chère et belle France vue par les Américains.