Partant très classique voire pénible, ce retour de MéchaGodzilla sauve finalement les meubles.
Je vous résume l'histoire simplement : un oeuf est retrouvé, en sort un petit Godzilla vegan tout gentil, Godzilla et Rodan cassent toute la ville pour le récupérer alors les humains activent le projet MéchaGodzilla.
"Pourquoi part-il mal ?" me demanderez-vous. Et bien parce qu'après une petite présentation sympathique des humains, on commence de but en blanc avec un combat Rodan vs Godzilla vu et revu. Et en plus de n'apporter aucune idée, ça s'éternise. Puis Rodan est mis ko, ce qui permet d'expliquer pourquoi on ne le voit plus avant la fin du film.
Les humains sont, ma foi, pas si ratés. Le développement des héros reste dans les rails déjà tracées par les précédents films. On a encore une fois une petite amourette mais elle est bien développée, la scientifique ayant du caractère. C'est d'ailleurs elle qui s'occupera du petit Godzilla. Ce dernier est bizarrement un bon point du film. Assez mignon, il arrive à donner un enjeu. Faut-il se débarrasser de la bête pour apaiser les kaijus ?
L'armée, toujours aussi présente, prend pour une fois les devants pour vaincre Godzilla en créant MéchaGodzilla mais aussi en réfléchissant à comment le vaincre, ce qui permettra un twist en fin de film.
Autre bon point, le fameux MéchaGodzilla ! Il aura d'ailleurs droit comme à chacun des monstres du film à une deuxième forme plus badass. Les combats traînent un peu en longueur mais c'est bien la deuxième fois (après Gidorrah) qu'on voit vraiment Godzilla s'en prendre autant dans la barre de vie. Les effets spéciaux de ces combats sont forts acceptables et quelques plans audacieux nous chatouillent la rétine.
On aura droit à tous les formats possibles pour les combats des 3 protagonistes géants, ce qui crée beaucoup de scènes d'affrontements mais malheureusement aussi des redondances et souvent des longueurs. On pourra lui regretter sa longueur et quelques coupes auraient pu être effectué dans ces combats (pourtant le cœur de ces films).
Mais le vrai gros bon point, c'est un accent mis sur le côté effrayant et terrorisant de Godzilla quand il détruit la ville. On a le droit à de superbes incrustations sur la ville et à des mouvements de foule géante. On pourrait même en tirer quelques scènes pour avoir des plans apocalyptiques où les touristes et les badauds s'écharpent vers les sorties, où les scientifiques en blouse blanche désertent leurs labo en laissant des feuilles blanches à terre. Godzilla se permet donc quelques mise en scène en traversant la ville quand, derrière quelques immeubles où passent devant un véritable métro aérien, il s'approche inexorablement de la Tour de Kyoto pour finalement la détruire dans les cris de la foule. Vraiment des scènes réussites. Même l'arrivée des chars est presque aussi réussi que dans l'originel.
Toujours plus moderne, mais gardant le poids de son propre style et de sa pauvreté scénaristique, ce Godzilla vs MechaGodzilla II réussit pourtant à surpasser ses lourdeurs pour nous apporter de l'amour kaijuesque.
Cette critique fait partie de mon marathon retrouvable par ici : http://www.senscritique.com/liste/Dimanchezilla/1172441