Le grand finale de la trilogie animée de Polygon Pictures, centrée autour d'un Godzilla qui a forcé l'humanité à fuir la Terre avant d'y revenir des milliers d'année plus tard pour reprendre le contrôle de son berceau, se révèle décevant. Le kaiju emblématique y est encore plus absent, régulièrement évoqué comme figure titanesque symbolique et immuable qui régit l'ordre des choses. Ce troisième film prend également son temps avant d'entrer dans le cœur du du sujet, à savoir l'affrontement entre Godzilla et Ghidorah. Si les visuels sont, comme à l’accoutumée, superbes et que la bande-son se montre plus peaufinée que sur les autres films, le scénario se complaît dans l’esbroufe et montre les kaijus principalement sous forme mystique, de quoi s'adonner à de la pseudo-philosophie existentialiste. C'est une orientation différente, mais frustrante dans son exécution car elle donne l'impression de gâcher une bonne partie du matériel source. Finalement, on aura passé plus de temps à s'intéresser aux conséquences de la présence de Godzilla sur la psyché des protagonistes que sur la bête en elle-même.