Rendons à César ce qui appartient à César, le dernier Godzilla a reprit la nationalité japonaise mais avec seulement 15 millions de dollars en budget, il se permet même de supplanter toutes les daubasses hollywoodiennes glorifiant le gros lézard nucléaire, sorties ces dernières années.
Contre toute attente, ce film raconte un histoire touchante située dans le Japon déchu de la 2e guerre mondiale. On suit le destin de Koichi Shikishima, un ex-pilote kamikaze, rentrant au pays et dévoré par la culpabilité d'avoir manqué à son devoir. Prenant sous sa protection une jeune réfugiée, ayant trouvée elle-même un nouveau-né abandonné, ces trois destins brisés vont tenter de se reconstruire et former une famille. Comme si les ravages de la guerre n'avaient pas suffit, Le Japon doit faire face à l'apparition du légendaire Godzilla, un saurien au pouvoir nucléaire dévastateur. Ce dernier apparait aux yeux de Koichi comme un symbole culpabilisateur, une punition accentuant ses remords. Pour vaincre le monstre, l'ex-pilote devenu chef de famille devra prendre une décision, peut-être LA décision lourde de sens qu'il n'a pas eu le courage de saisir en tant que militaire? Evidemment, je ne spoilerai pas la fin mais au milieu du chaos, le film ne s'interdit pas l'espoir et même à toucher la corde sensible. Et ça, pour un film estampillé Godzilla, c'est une sacrée surprise. Une belle petite fessée adressée à Hollywood.