Sur une base de remake du film Mothra contre Godzilla, ce dernier modernise seulement les effets spéciaux et quelque peu l'histoire. Mais que vaut le 4e film du reboot des années 90 ? Et bien le contrat est rempli sans étincelles.
Après quelques scènes d'Indiana Jones japonais on redécouvre l’œuf géant de Mothra et ses deux mini-gardiennes et bonjour la convoitise de grand patron. Cependant il faut aussi insérer le nouveau côté serious business de Godzilla qui terrorise la ville de plein pied, et pourquoi ne pas rajouter un peu de cosmos et un nouvel ennemi (Battra) ?
Alors c'est parti pour beaucoup, beaucoup de combats. Entre chenilles géantes, entre chenilles et Godzilla, entre deux papillons géants, entre Godzilla et des papillons géants. À cela, il faut ajouter des scènes de terreur et de destruction où les monstres se battent dans la ville contre les humains.
Le scénario et la structure du film sont un enchaînement de lieu commun chez les Godzilla. De nombreuses scènes sont d'ailleurs tirés ou font référence à la deuxième vague de films Godzilla (suivant le Mothra contre Godzilla). Ce n'est donc pas foufou mais on peut s'en satisfaire car ce n'est pas là que va se trouver la vraie moelle de ce film. Elle se trouve en réalité dans nos kaijus. Un retour qui peut plaire à certains mais il y a des inconvénients à celà.
La caméra depuis le reboot ne permettant aucun flou sur les costumes ni les maquettes, plus d'artifice, il faut taper à l'oeil niveau costume. Le design de Godzilla est super plaisant, encore un peu rigide pour mon avis mais il l'est encore en 2016. Mothra gagne en couleur et en texture, impossible cependant de croire une seconde que c'est une créature vivante, surtout sous sa forme chenille avec son bec mécanique laid au possible. Battra, le petit nouveau, est un doppelganger tr0d4rk de Mothra et reste assez sympa à regarder. Ce dernier lance d'ailleurs des arcs électriques ma foi pas dégueu.
Les maquettes sont de faibles qualités MAIS l'incrustation avec des plans réels de Tokyo fait un taf merveilleux ! Ce qui donne droit à quelques magnifiques plans où la silhouette de Godzilla se dessine derrière la fumée d'immeuble en cendres.
Les différentes scènes de combats s'enchaînent bien mais la lenteur des ennemis (chenilles/papillons) plombent beaucoup le rythme. On en vient à espérer que les humains interviennent plus, un comble pour un film qui fait référence à une époque de sa saga où les humains n'étaient que de vulgaires observateurs de la destruction.
On sort du film assez content car en soit tous les codes sont respectés. Il y a des clins d’œil pour les afficionados. C'est gentillet quand ça doit l'être, et c'est spectaculaire pour qui saura être bienveillant avec ces doux effets spéciaux artisanaux que sont les modèles, les costumes et les incrustations. Je serais d'ailleurs de mauvaise foi si je ne faisais pas référence aux petits plans en 3D tout droit tirés de Windows 95 qui donnent un super côté old-futur.
Un film à voir si on apprécie déjà le genre, même s'il n'apporte que peu de choses excepté ce petit fun spécifique aux films de monstres.
Cette critique fait partie de mon marathon retrouvable par ici : http://www.senscritique.com/liste/Dimanchezilla/1172441