Paie tes effets, bordel !
Des épées, des cabrioles dans les airs, un Japon médiéval, un Robin des bois, une princesse, un méchant roi, de l'amour, de la trahison (beaucoup) de l'amitié, de la baston... les ingrédients d'un bon film de sabre asiat' quoi.
Mais si le réal s'est calmé depuis Casshern avec une narration ici beaucoup plus digeste, il faut vraiment avoir été biberonné à la Playstation 2 pour apprécier ce genre d'"esthétique" clipesque et jeux vidéo, dont tous les plans semblent sortis d'un blue screen de troisième zone. Dieu que les effets sont mauvais ! L'élégance d'un Sin City ? Connait pas. La maîtrise d'un Speed Racer ? Loin de là. L'outrance poétique d'un Hero ? Il a pas du le voir. La simplicité de l'utilisation des câbles, pourtant utilisée depuis Mathusalem par les meilleurs Wu xia pian ? Connais pas non plus.
Comme si les choix artistiques s'étaient résumés à :
- Mets moi un filtre orange ici pour le feu d'artifice. Là, un filtre noir et blanc pour le flashback. Non, sépia. ... Non, essaie les deux pour voir. Là, repeints l'herbe à la palette graphique, ça manque de vert fluo. Ok. On s'y approche.
Ce n'est pas parce que les SFX permettent de tout rêver qu'ils ne demandent pas un minimum de thune, et visiblement Goemon en manque cruellement. Comme si Peter Jackson avait voulu faire Le Seigneur des Anneaux avec le budget de Bad Taste.
A côté de ça, très peu d'action et une histoire qui se traîne naïvement sur deux heures. Dans le genre néo film de sabre, Storm Riders à côté c'est un chef d'oeuvre.