Rod Slater (Roger Moore) est nommé manager dans une mine d'or en Afrique du Sud après le décès de son prédécesseur suite à un éboulement. Il réprouve le traitement violent envers les ouvriers et s'intéresse de près à la fille (mariée) du directeur de la mine. Il ignore que le syndicat d'actionnaires de la mine prévoit de faire creuser les ouvriers en direction d'un lac souterrain pour déclencher une catastrophe et ainsi faire monter le prix de leur or au Stock Exchange...
Entre ses deux premiers James Bond, Roger Moore a trouvé le temps de tourner dans cette grosse production qui exploite une fois encore son image de playboy gentleman coureur de jupons en costars seventies (il n'a pas souvent joué autre chose à vrai dire, mais je trouve qu'il a toujours cette classe toute britannique qui lui est propre, c'est l'essentiel). Exotisme, Maurice Binder pour le générique, chanson-titre d'inspiration soul, Peter Hunt à la réalisation, tourné en partie à Pinewood... il ne manque que le PPK, un costard, la baston et les "one-liners".
Le déroulement de l'intrigue est cependant à peine digne d'un James Bond du pauvre, mais au début et sur la fin le personnage de Moore mouille vraiment la chemise (au propre et au figuré) pour venir en aide aux ouvriers sacrifiés tant par le contremaître (une brute raciste) que par des actionnaires sans foi ni loi, il n'en ressortira pas tout à fait indemne, le dernier quart d'heure sous tension rattrape bien le reste. On le retrouvera dix ans plus tard dans une situation très similaire dans "A View to a Kill", tourné dans le même décor, la mine du studio Pinewood.
Sur un autre plan, le film a paraît-il fait polémique, du fait d'avoir été tourné sous l’Apartheid...