Quelque part entre Fellini et Kusturica. Pas vraiment pour moi malgré quelques belles fulgurances et cette impression de flottement permanent qui en font un objet bien plus bizarre et téméraire que la présence de Charlotte Gainsbourg au casting et le petit scénario formaté de voyage vers l’eldorado américain promettaient. Des trois blocs Sicile / Atlantique / Amérique, la partie centrale est de très loin la plus intéressante, formellement tout du moins (On sent l’amour pour Et vogue le navire) ce bien que la dernière offre un regard plus fort et ouvert (sur l’immigration des années 20) mais pas suffisamment bien écrit pour être émouvant. A l’image de cette fin, ridicule, où le détachement rejoint une certaine performance visuelle, géométrique, surréaliste, à laisser de côté personnages et narrations. La tendance Sorrentino à venir en gros. Mais Golden door vaut mieux que ça dans son ensemble.