17ème mission officielle pour l'agent Bond, GoldenEye introduit Pierce Brosnan dans ce rôle et arrive sur les écrans après de nombreux problèmes à la production et une longue interruption dans la saga.
Marqué par l'effondrement du bloc de l'Est, symbolisé par le générique nous montrant bien la chute de l'URSS, cet opus retourne en Terre soviétique pour bien introduire la saga dans les années 1990. Explosion en pagaille, encore moins de réalisme, conflit mondial à base de satellite ou encore reliques de la Guerre Froide, cette mission façonne déjà ce que sera l'apport des années Brosnan à la saga, pour le meilleur et pour le pire.
Martin Campbell propose donc un cocktail assez efficace et explosif, jonglant entre surenchère, charisme à la Bond et retournement de situation surprenant lorsqu'on découvre le film. Alors tout n'est pas parfait, les excès peuvent être épuisants, le scénario prépare beaucoup le terrain pour le grand final qui n'est pas spécialement mémorable et on ne compte plus le nombre de fois où Bond et sa collègue féminine auraient dû quitter ce monde avant de s'en sortir miraculeusement. D'ailleurs, cette dernière, bien plombée par une écriture caricature et un côté énervant, n'est pas spécialement mémorable.
Enfin, heureusement on retient tout de même le positif, que ce soit avec une tension qui atteint quelques pics durant les moments propices (mais dommage que la partition d'Eric Serra, sans être mauvaise, ne soit pas spécialement à la hauteur) ou quelques personnages entourant Bond (avec un très bon Brosnan, vestige du passé charismatique). L'opposition est intéressante, donne du fil à retorde à l'agent britannique et Sean Bean est parfait dans ce rôle, alors que les rôles féminins sont assez mémorables grâce à Judi Dench en M et Famke Janssen en tueuse sadique.
Nous emmenant entre la Russie, l’Angleterre ou encore Cuba, Martin Campbell propose une intéressante entrée dans les années 1990 pour James Bond, et malgré ses quelques failles, GoldenEye se révèle assez sympathique à suivre, avec un Brosnan à son aise dans le costume de l'agent britannique et ici très bien entouré.