L’histoire : un hopital psy abandonné, avec des rumeurs glauques, et des zozos inconscients qui tiennent à visiter ce bazar. Tout ça est classique, mais plutôt bien amené. Les acteurs sont sympas, il y a une bonne dynamique et même si au début rien ne se passe, on se laisse porter.
Pour le film en lui-même, c’est un found footage avec une idée forte, l’emploi de la go pro. Ça permet tout du long de voir le visage des différents protagonistes, qui sont très bons. Certes, ils crient un peu trop, mais ils jouent la peur avec une étonnante conviction. C’est une excellente idée. Les réalisateurs sont certainement partis du principe que par empathie, le spectateur allait faire dans son benne. Pas mal.
Après, on a sur 1h35 de métrage, 1h10 où il se passe quasiment rien. Durant les dernières minutes, les pauvres hères qui sont entrés dans l’hopital prennent cher. Le souci, c’est que rien n’est contextualisé. Certes, c’est bien filmé, ça court, ça crie, on assiste à l’inévitable. Mais on ne comprend pas du tout pourquoi et ça gâche le plaisir. On le voit bien que les fantômes sont vener, on ne peut pas en douter, mais pourquoi bordel de moi-même ?
Cela donne un côté artificiel au film : on a l’impression d’un passage obligé, inévitable, vers le chaos et la mort des protagonistes, juste parce qu’on doit le montrer.
Il reste de belles scènes, bien dynamiques, qui en effrayeront plus d’un (non, moi je suis blasé :-) ) et un film qui se laisse voir. Ceci dit, j’ai largement préféré dans un genre identique, Grave Encounters. C’est d’un autre niveau.
6 parce que la réalisation est au top, mais pas d’avantage car ça manque de fond.