Un film sympa, plutôt drôle, tout de même assez grand public et donc à voir en famille, comme on dit...Tout à fait dans l'esprit des films de sport mettant en scène d'improbables compétiteurs, comme par exemple l'équipe nationale de handball du Sri Lanka.
On frise tout de même par moment l'imagerie d'Epinal, avec le personnage de Samir, immigré de seconde génération d'origine algérienne, chef d'une entreprise (mais attention, hein, une TPE) qui fabrique des skis de très haute qualité et qui va s'imposer un défi sportif (participer, à 43 ans, aux jeux olympiques sous les couleurs de l'Algérie) pour sauver sa boite de la faillite. Bref, une France qui n'existe - hélas sans doute - guère plus que dans les discours électoraux du PS, pendant les quelques semaines qui précèdent les échéances électorales. Quelques longueurs également, les longs plans de Samir s'entrainant au ski de fond (dans des paysages certes superbes) cassant quelque peu le rythme du film, dont les dialogues sont plutôt réussis.
Le meilleur passage est sans nul doute celui où Samir retourne en Algérie, initialement dans l'espoir de récupérer une subvention du C.I.O. Il s'y retrouve confronté à ses racines, lui l'immigré dont la posture est d'être plus français que les français et finira par y puiser force et fierté. A l'inverse, son père, arrivé en France il y a 40 ans, à l'époque où l'on avait besoin de main d'œuvre, et qui rêve de voir son fils cultiver les terres à oliviers qu'il a conservé près d'Alger, en viendra à accepter l'idée que la destinée de sa descendance est irrémédiablement conditionné par le choix qu'il fit - des décennies auparavant - de quitter sa terre natale.
Ou encore, un propos humaniste sur la difficulté, mais aussi la richesse, que l'on peut trouver dans le fait de devoir assumer une double identité.