Le problème des biopic, c'est que l'on sait généralement comment ça finit puisque nous regardons que rarement des biopic concernant des personnes que nous ne connaissons pas. En ce qui me concerne, c'est la raison pour laquelle je suis rarement émue aux larmes, même si il m'arrive d'être indignée. Néanmoins, ce film en particulier, en peignant le portrait d'une femme prête à tout pour cette espèce si proche de nous, si particulière et si surprenante, une femme qui l'a sauvé d'une disparition assurée dans les cinq années à venir et qui nous permet, plusieurs dizaines d'années plus tard, d'en être toujours les contemporains, une femme qui se retrouve véritablement meurtrie par ces meurtres sordides au profit de l'argent a réussis ce pari de m'émouvoir et de me dégoûter probablement encore plus profondément que je ne l'étais de ce qu'on peut appeler une traite des animaux.