À quoi bon ?
Ce qui m'a d'abord marqué dans le cinéma d'Ozu, c'est sa façon de mettre en scène, avec autant d'intelligence que de finesse, les liens familiaux, l'ordre établi dans une famille ainsi que les...
le 7 sept. 2017
21 j'aime
4
J'ai découvert Ozu lors d'une projection de Où sont les rêves de jeunesse dans le cadre d'un ciné-concert au Balzac. Alors lorsque le Balzac récidive en proposant avec Gosses de Tokyo, pourquoi se priver ?
Gosses de Tokyo suit les aventures de bambins, Keiji et Ryoichi, fraîchement arrivés dans la banlieue de la capitale nippone. Faisant face à une bande de marmots turbulents et bagarreurs, ils parviennent petit à petit à s'imposer à leurs pairs, tout en s'évertuant à satisfaire leur père à devenir de bons élèves. Car aller à l'école, c'est l'étape essentielle pour devenir des "gens importants".
Mais à quoi bon être important à l'école si lorsqu'on entrera dans le monde adulte, seul le statut social prévaudra ? A quoi bon si tout est joué d'avance ? Cette question est magnifiquement illustrée lors d'une scène poignante sur la toute fin du film. Incompréhension, confrontation, réconciliation non dite, Ozu déploie en quelques prises un spectre d'émotions concentrées bluffant.
Avant le final cependant, j'ai plus eu l'impression de suivre une succession de scènes à sketchs - généreuses en grimaces et pirouettes - mises bout à bout. Une sorte de longue introduction ne manquant pas de sel mais de liant. Peut être que les aventures des mômes avaient un intérêt particulier quand les Benshi de l'époque commentaient ce qui se passait à l'écran, mais là, l'image seule ne m'a pas toujours captivé comme Où sont les rêves de jeunesse y était parvenu.
Gosses de Tokyo est cependant loin de m'avoir fâché avec Ozu, j'espère bien poursuivre la découverte de sa filmographie prochainement. Un parlant peut être ? Il serait temps.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Films critiqués notés 8 et Ces précieux Ciné-concerts du Balzac
Créée
le 27 mai 2015
Critique lue 1.2K fois
5 j'aime
D'autres avis sur Gosses de Tokyo
Ce qui m'a d'abord marqué dans le cinéma d'Ozu, c'est sa façon de mettre en scène, avec autant d'intelligence que de finesse, les liens familiaux, l'ordre établi dans une famille ainsi que les...
le 7 sept. 2017
21 j'aime
4
Contrairement à Hollywood, où le muet a virtuellement disparu des écrans dès le début des années 30 (à l’exception d’un certain Charlie Chaplin), le cinéma japonais a continué à produire des films...
Par
le 15 août 2018
7 j'aime
Je découvre Ozu avec ce film, pas son plus connu ni son plus aimé mais en tout cas la qualité était au rendez-vous, j'ai vraiment apprécié ce film. Visuellement parlant c'est très sobre mais en même...
Par
le 22 mai 2012
7 j'aime
Du même critique
Princesse Mononoké est un film à part dans la carrière de Miyazaki, une étape autant qu'une sorte de testament de son art. C'est peut être ce qui en fait l'un de ces films les plus adulés parmi ses...
Par
le 15 juin 2011
482 j'aime
81
Le vent se lève, il faut tenter de vivre est définitivement un film à part dans la filmographie de Hayao Miyazaki, pour moult raisons que j'aurais bien du mal à évoquer de façon cohérente en un...
Par
le 22 oct. 2013
426 j'aime
32
Alexandre Astier est remarquablement similaire à son personnage Arthur. Comme Arthur, il est responsable de tout (Roi du royaume / responsable scénario, musique, production, dialogues, direction,...
Par
le 17 juil. 2011
368 j'aime
57