La trame de départ : un village de pêcheurs dont les habitants ont été enlevés par les dieux après avoir dérobé l'or du shogun. Le samouraï Magobei entreprend trois ans après de les venger. Une odyssée fascinante. Le chanbara ou film de samouraï trouve avec ce "Goyokin" un de ses meilleurs représentants, un de ses classiques. Une perle sombre et pessimiste. Les superbes images, en particulier les paysages, sont l’œuvre du chef opérateur Kozo Okazaki et confèrent une ambiance froide et solennelle au film. Thème de la nécessaire soumission à son clan, la dignité, l'honneur. On trouve quelques élans émotionnels même s'ils restent contenus.
L'interprétation minérale de Tatsuya Nakadai dans le rôle de Magobei impressionne mais les autres comédiens proposent également une superbe partition (Tetsuro Tanba et les magnifiques actrices Yoko Tsukasa et Ruriko Asaoka). Les combats au sabre sont remarquablement stylisés et serviront de modèle à de nombreux autres films. Musique somptueuse de Masaru Sato.