... dans un environnement glacial & impitoyable, où ces débiles de bronzés font du ski ne risquent pas d'aller en vacances.

Le titre de ma modeste critique est vraiment l'expression maîtresse qui caractérise le mieux tout le propos de cette histoire tragique, magnifiquement scénarisée & mise en scène par Kei TAZAKA & un Hideo GOSHA au sommet de son art.

Magobei Wakisaka le rônin par choix, incarné par un superbe Tatsuya NAKADAI, pris en étau entre sa loyauté envers son clan qui le pousse à fermer les yeux sur les atrocités perpétrées en son nom & son devoir de samouraï, consistant à la base à protéger les plus vulnérables, qui le taraude & le ronge de l'intérieur.

Sa femme Shino, interprétée par Yôko TSUKASA, prise entre son amour fraternel & celui ressenti pour son mari bien qu'il soit parti loin d'elle depuis 3 ans, une belle leçon de fidélité au passage pour tous les êtres volages.

Son beauf Tatewaki Rokugo le chambellan & ami d'enfance, incarné par Tetsurô TANBA, pris entre la nécessité de sauver son clan par tous les moyens & la force de son amitié pour Magobei.

Samon Fujimaki l'espion shogunal espiègle, campé par un Kinnosuke NAKAMURA en grande forme, pris entre son devoir d'agent du Bakufu & le dégoût progressif qu'il lui inspire.

Oriha la rescapée involontaire du 1er massacre, incarnée par Ruriko ASAOKA, prise entre sa vraie nature tourmentée par l'absence de réponse & la personnalité rebelle & téméraire noyée dans le sake qu'elle s'est progressivement créée pour tenter d'atténuer la douleur de sa vie passée à jamais perdue.

Et on peut encore allonger la liste à 2-3 autres personnages.

Je ne sais pas si le duo de scénaristes a fait exprès de pousser la symbolique jusqu'à mettre en scène un double feu pour le grand final, avec l'analogie du navire shogunal pris dans la tempête pouvant tout à fait représenter les différents protagonistes + ou - tiraillés entre 2 choix, 2 trajectoires de vie mais, si tel est le cas, c'est franchement bien vu de leur part.


Notation : 8 ou 9/10, j'me tâte... à re-revoir à l'occasion pour trancher définitivement... avec le katana d'Echizen de mon pote Magobei.

-MoH-
8
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