Techniquement très bon, mais longuet...

Ayant bouclé sa trilogie de la paranoïa, John Frankenheimer se lance dans un projet à grand spectacle, basé sur la Formule 1. "Grand Prix" se centre ainsi sur quatre pilote fictifs de haut niveau, se battant pour le titre de champion du monde.

Le film frappe surtout par ses séquences de courses techniquement très impressionnantes pour l'époque. Oubliez les acteurs mis au volant de voitures immobiles, derrière lesquelles on projette un fond. Ici, le réalisateur mélange images d'archives, images tournées sur des caméras embarquées dans des bolides, prises de vue aériennes, ou, pour les gros plans, voiture tirée par un treuil. Le tout est utilisé de manière nerveuse dans un montage sonore et visuel percutant, auquel Saul Bass a collaboré (on y reconnait des split-screens que le graphiste ré-utilisera ailleurs).

Le problème de "Grand Prix" est que ces séquences constituent moins du quart du film, et que le reste est assez longuet. Si la distribution internationale est impressionnante (Yves Montand, James Garner, Toshiro Mifune...), et que certains sujets abordés sont intéressants (raisons poussant les pilotes à prendre des risques, réaction aux accidents...), les intrigues secondaires sont faibles. Ainsi, bien qu'il dispose d'indéniables qualités techniques, les 3 heures de "Grand Prix" sont un peu longues à passer...