Justine 16ans, vient d’intégrer une école vétérinaire où sa sœur aînée est scolarisée. Dès son arrivée, elle se retrouve confrontée au bizutage où on la force à manger de la viande crue. Elle qui a toujours été végétarienne aura pour conséquence de réveiller en elle sa vraie nature…
Premier long-métrage en solo pour Julia Ducournau (après avoir coréalisé Mange - 2012), qui réalise ici sous la forme d’un conte initiatique (apprentissage de l’identité et de la sexualité), une immersion dans le quotidien d’une école vétérinaire où une adolescente va devoir jongler avec ses démons intérieurs tout en découvrant son vrai visage.
Grave (2017) détonne dans le paysage cinématographique français et on ne peut que s’en réjouir. Un film de genre traitant d’anthropophagie (un thriller sur fond de cannibalisme) avec une telle audace, aussi bien visuelle que scénaristique. Une mise en scène minutieuse, nous permettant d’assister à la lente et indéniable descente aux enfers de Justine. La réalisatrice filme avec brio cette jeune femme et ses tourments intérieurs, le rapport à la chair quant à lui nous rappel un certain David Cronenberg (entre la transformation psychique et physique du corps).
Bien évidemment, le film ne serait pas ce qu’il est sans l’excellente interprétation de Garance Marillier, qui avait déjà été diriger par Julia Ducournau dans son court-métrage Junior (2011).
Rares sont les premières œuvres qui marquent autant les esprits et soient aussi percutantes. Un film poético/horrifique dérangeant et maîtrisé de bout en bout comme en témoigne son impressionnant épilogue.
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