Une jeune végétarienne de 16 ans succombe à l'appel de la chair à son entrée en école de médecine. Après des années de végétation, la jeune ingénue se découvre d'irrepressibles pulsions cannibales. Avec son sujet assez lourd laissant augurer des scènes peu ragoutantes l'œuvre promet un contenu troublant et irrévérencieux.


Mais c'est bien là le soucis, comme beaucoup de productions artistiques s'attardant sur des sujets sulfureux , la seule consistance du film réside dans son thème dérangeant. Ainsi, ce ne sont pas vraiment des aspirations cinéphiles qui nous poussent dans les salles à la découverte de Grave mais plus une certaine curiosité macabre limite malsaine. Et c'est cela qui fera et qui fait déjà d'ailleurs le succès du film : son sujet border line.Ouais parce tu comprends ça fait cool d'aimer ce film c'est dans l'air du temps. Cette violence esthétisée et inconfortante, elle claque trop non ? Mais si tu te souviens ? C'est comme cette scène de The Néon Demon ou les mannequins bouffent l'héroïne. C'était trop ouf non !? Bah non c'est pas cool en fait.


Tout au long du film je me suis ennuyé face à cette œuvre somme toute très basique. Bourré de fausse originalité. Bien qu'elle propose une réalisation tion honorable, la réalisatrice, dont c'est le premier film, nous livre une production finalement assez creuse sans véritable message. Alors oui on pourrait jouer la masturbation intellectuelle en dissertant des heures sur' 'la bestialité humaine'' mise en valeur par le script ou encore sur l'évolution, elle aussi d'une affligeante linéarité , de cette ingénue qui s'affirme au travers de ses pulsions cannibales. Mais finalement, le peu de fond que présente le scénario est assez mal mené. Le pseudo sous-texte n'offrant rien de consistant sinon de vulgaires messages simplistes et dénués d'intérêt montrés de façon trop évidente et explicite pour vraiment passionner, stimuler l'esprit du spectateur. Le film enfonce constamment des portes grandes ouvertes.


Au final cette œuvre c'est de l'auto erotisme. C' est une réalisatrice qui se regarde faire son cinéma. Un cinéma prétentieux, imbu de lui même(et finalement vide de sens) tandis que le spectateur, lui, adore le côté cool que ça lui procure de dire qu'il adore cette œuvre qui est sacrément '' en dehors de conventions, tu peux pas comprendre ''. Tout ça pour dire que son succès, Grave le doit à son côté pseudo irrévérencieux qui fait passer la pilule de sa futilité profonde .

paul55
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le 18 mars 2017

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paul55

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