De même que Dernier Train pour Busan a renouvelé le genre du film de zombies, Grave remet au bout du jour le film Gore, et lui donne ses lettres de noblesse. Julia Ducournau nous montre qu'un film saignant d'auteur est possible. Réalisation magistrale.
Loin de jouer sur les ressorts classiques du film d'épouvante - surgissement d'événements soudains qui font sursauter le spectateur et alimentent la peur - le mal être est ici psychologique, viscéral, dérangeant. Et l'évanouissement de certains spectateurs à la séance de Minuit du festival de Toronto est moins un élément marketing pour donner l'envie à un certain public friand de "films d'horreur" d'aller le voir en salle que le reflet d'un profond malaise du spectateur.
Garance Marillier, dont l'interprétation dans le court métrage Ce n'est pas un film de cowboy m'avait déjà fait fort impression, est décidément une actrice à suivre.
A consommer sans modération