Je ne sais pas si j'ai vu un mauvais film ou un bon film, pour une raison très simple : c'est un film d'horreur premier degré, desquels, même participant, Laurent Lucas est désormais prisonnier...
Dans une famille radicalement végane où tout risque d'allergie aux protéines est veillé avec une vigilance ac-crue (je n'ai pas pu résister au jeu d'écriture pourri), Grave raconte l'histoire du bizutage et de ses conséquences...
ses révélations devrai-je dire
... sur une jeune fille de cette famille végane suscitée en première année d'étude vétérinaire (ça aurait été dommage de se passer de ce détail).
Donc le point positif est que pour une fois c'est le tabou du cannibalisme qui est mis en scène. Mais dans une perspective bien loin de ce que je pourrais en faire pour l'élever au deuxième degré...
ATTENTION GROS SPOILER SUR LA SCENE FINALE :
Ici le cannibalisme est héréditaire, congénital et transmissible de génération en génération
... dans cette dernière génération, deux soeurs - "et deux filles c'est trop dur" dixit Laurent Lucas alias le père de cette belle progéniture-, s'entre-déchirent (désolée je n'arrive pas à éviter les jeux de mots nuls), s"intègrent et se désintègrent dans une atmosphère vaguement nécrophile (sur l'air de "j'pratique pas l'sexe après la mort") et de masturbation narcissique (oui je tombe aussi dans le pseudo-pléonasme nul).
Le seul point positif qui justifie les quatre points de ma note, en plus de ma méconnaissance du genre, est l'équivoque du titre : Grave pour le premier sens des conséquences néfastes d'un acte (un moment de bizutage à la viande crue et au sang par exemple) et grave pour "c'est mortel", "ça déchire" bref au sens de "génial"...
Encore une fois je n'y connais pas grand chose en film d'horreur raw, donc une fois de plus ce que j'écris n'engage que moi, et mes ressentis, et ne remet pas en cause le moment d'air bien qu'inutile dans lequel apparaît Bouli Lanners et les comédiennes et comédiens qui s'en sortent pas mal, en tous cas du point de vue du jeu...
Bonne séance...