Lui aussi séduit par le charisme de Gérard Depardieu, Peter Weir lui écrit un film sur mesure, à savoir un Français en Amérique. C'est aussi une comédie romantique, genre dans lequel il n'avait jamais travaillé, et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça n'est pas convaincant.
Gégé joue ici un serveur français qui, pour rester en Amérique, doit avoir la fameuse carte verte, et donc être marié. Il va être mis sur le chemin d'Andie MacDowell qui a elle aussi besoin d'un mariage blanc pour agrandir son appartement, qui ne peut être remis qu'aux personnes mariées.
Le gros problème du film est qu'il n'est jamais drôle ; je dirais même qu'il y a quelque chose de sinistre dans tout ça, y compris quand Depardieu et MacDowell doivent vivre ensemble afin de mieux se connaitre. En effet, ils vont avoir à passer une sorte de test pour vérifier auprès des autorités qu'ils soient vraiment ensemble et non pas un couple bidon.La comédie n'est pas le fort de Peter Weir et il le prouve ici.
Si Andie MacDowell semble déjà s'entrainer pour des futures romantiques comme 4 mariages et 1 enterrement ou Un jour sans fin en tant qu'oie blanche, notre Gégé national n'a pas l'air lui aussi dans ses pompes dans un rôle où il n'as pas l'air à l'aise à parler en anglais, bien qu'il ne peut s'empêcher de lâcher quelques mots de français. Peut-être la chose la plus intéressante est la scène où il décrit ses (véritables) tatouages à cette jeune femme, qui font bien sûr allusion à sa jeunesse de petit délinquant.
Il faut aussi souligner que Peter Weir s'est aussi inclus dans l'histoire, car l'intrusion d'une personne dans une autre communauté fait partie intégrante de son œuvre (Witness, Mosquito Coast, ses films australiens...).
Mais il n'empêche que Green est sans doute son plus mauvais film.