7 parce que bonne surprise
Posons les bases :
1 - je ne connais strictement rien à l'univers Green Lantern, au comic d'origine et à l'histoire originale. Donc je suis allée vierge d'à-priori de ce côté là.
2 - Ryan Reynolds fait partie des acteurs que j'apprécie et ce depuis Van Wilder, donc je reconnais le parti pris.
Partant de là...
Lili va donc au cinéma à reculons, parce que malgré le fait qu'elle et son homme en ont sacrément marre de se manger des migraines à cause d'une 3D foirée (PotC 4, Avatar facon Shyamalan pour ne citer qu'eux...), ils avaient quand même bien envie de surfer sur le vert.
La mort dans l'âme donc, j'ai poussé la porte du ciné. Les inévitables bandes annonces en 3D m'ont collé la migraine en moins de 20 sec... Et faut tenir presque 2 h ? hem...
Pourtant, les premieres secondes m'ont rassurée : la 3D n'est pas le sujet du film. Aucun personnage n'a pointé le doigt face caméra, de sorte que son index semble prêt à vous toucher le nez et vous fait loucher douloureusement. La 3D renforce l'immersion, mais il est clair que son absence ne nuirait pas au film. C'est beau, c'est propre, même bluffant lorsqu'on sort du numérique.
Les scènes d'action sont fluides, bien tournées et bien exécutées.
Alors oui, le scénario ne casse pas trois pattes à un canard. Mais faut être honnête : on ne va pas voir ce genre de film pour la complexité de son histoire. La trame d'un film de héros est strictement la même, quel que soit le héros. L'intéressant est de voir quels sont les altermoiments et rebondissement qui vont amener le personnage principal à devenir ce héros qui fait rêver. Partant de là, je trouve que ce film remplit son contrat.
Les éléments qui font le caractère de Hal Jordan sont correctement amené (notamment ce qui forge le fond de sa personnalité, son enfance, est posé avec une certaine intelligence), et les difficultés de Hal à se dépassés ont été bien servis par Ryan Reynolds.
Le film se joue aussi de certains codes, notamment la belle en pamoison devant le costume du justicier masqué tout en ignorant son alter-ego civil qui devient l'amie d'enfance qu'on ne dupe pas. Bien joué.
Et puis la musique de James Newton-Howard est comme toujours parfaitement adaptée à son sujet.
Bref, en terme de divertissement, Green Lantern tient toutes ses promesses, faisant passer un bon moment à qui veut bien se laisser porter. Il a des faiblesses (largement soulignées ici ^^ ), mais il n'a pas non plus de prétention démesurée, ce qui le rend très digeste. Pour moi, il s'agit d'une introduction à un univers qui effectivement, respire la complexité, et mérite du coup de se pencher sur le comic, ou sur une suite. Plus aboutie.