C'est drôle comme des fois la maladie nous fait faire d'étranges choix. Je vous promets, j'arrête après celle-là ; écrire m'épuise beaucoup trop et ni vous ni moi ne supporteraient davantage de critiques acerbes autour de films pas toujours très corrects. Sans plus attendre, aujourd'hui, Netflix me propose de regarder Green Lantern puisque j'ai déjà regardé je ne sais quel autre spécimen, enfin là n'est pas l'important. On en a dit tout le mal du monde, des pétitions ont été lancés pour que le gouvernement investisse dans un Neurolaser de type mondial, d'autres se sont tout bonnement crevés les yeux devant lui, qu'en est-il ? Green Lantern est-il la purge du siècle, du millénaire, toutes œuvres culturelles confondues ?
Déjà, premier point d'une importance capitale : dès le générique de début on se rend aisément compte d'une chose ; on ne va pas se le cacher, c'est extrêmement laid ! Ou alors c'est un dessin animé, auquel cas on m'aurait menti et je ne regarde pas la même version que vous autres. Si certains diront « chanceux, va », les autres se contenteront d'éviter mon regard tellement ils ont honte de ce qu'ils ont vus par delà la mort et la souffrance du fond vert (haha, vert, Green Lantern, je suis impayable) et de l'imagerie numérique. Non mais regardez un peu Abin Sur et ne me dites pas que c'est d'un réalisme confondant.
Autre élément de taille pesant dans la balance de l'injustice, parlons de l'action. Oh je vous vois venir avec vos « nan mais Fosca ça se passe dans l'espace alors forcément on va avoir droit à des plans où ça tourne et tralala ». Déjà, l'ami, surveille ton langage, pas de tralala avec moi. Maintenant je vais te poser une question simple, toi qui lis ceci dans la plus grande perplexité : « as-tu déjà vomi ? » Sans sérieusement ça m’intéresse parce que moi oui et c'est cette saloperie de caméra qui en est la cause. Je veux bien qu'on nous serve un montage dynamique, j'adore Crank mec, seulement là c'est juste horrible dès les dix premières minutes !
Pour ce qui est du scénario on va seulement se contenter de ce qui nous apparaît devant les yeux sachant que je n'ai jamais été un grand fan de l'homme en grenouillère. Ou alors je n'ai pas lu les bonnes histoires... bref, l'Univers est gardé par une sorte de police spatiale, le corps de Green Lantern, des gentils aliens à la peau flashy façon star des années 80. Et qui dit police dit malandrin aussi certain que Vin Diesel n'a jamais eu de cheveux. Et pour ce qui est de la racaille galactique, nous avons droit à un gugusse du nom de Parallax qui n'a qu'une envie : foutre la merde et envoyer chier le prof parce que les cours c'est comme la justice, utile si tu es en étude de droit international.
Toujours est-il que Parallax possède, non pas la verte, mais l'énergie jaune canari, celle de la peur. Moi qui croyait bien faire en disant vert de peur, j'en suis tout retourné... Et pour être méchant, il faut instiguer la peur en chacun mouhahaha. Ce qu'il fait en forçant un agent des Green Lantern, Abin Sur, à fuir devant lui et à aller s'écraser sur notre bonne vieille terre. A son sol nous y découvrons Hal Jordan, un pilote de chasse ne manquant pas de stupidité puisqu'il se crashe lors d'une simple démonstration suite à un flash-back mal monté. Bravo le veau !
Les problèmes de notre idiot de service ne font que commencer ; bientôt le voilà en pleine rue, sans boulot, sans avenir mais toujours muni de son autobronzant de poche, une cible facile pour une bouboule verte qui vient le rapter pour l'emmener dans les airs jusqu’à... une flaque d'eau. Taquine la boule, certainement une obscure référence à Fort Boyard. Plus sérieusement, Hal se retrouve près de la carcasse du vaisseau d'Abin Sur où se dernier l'attend pour passer l'arme à gauche. L'Alien semble avoir trouvé en Hal un honnête successeur pour le remplacer chez les Green Lantern, lui qui ne connaît pas la peur (c'est vrai qu'on ne l'a pas du tout sentit tacher sa combinaison lors du crash d'avion, non pas du tout pas du tout).
Va-t-il se montrer à la hauteur ou va-t-il se ridiculiser devant l'univers tout entier ? Vous en jugerez par vous-même aux vues de mes quelques remarques sur la suite des événements :
- La lanterne verte ne ressemble même pas à un goodies bas de gamme que l'on peut trouver dans toute bonne convention qui se respecte.
- L'anneau lui à l'air de sortir d'un paquet de Chocapic ce qui, en un sens, me donne envie de me le procurer.
- Les Illuminati sont impliqués dans l'affaire.
- Les rêves mouillés sont parfois douloureux.
- Les astronautes sont des aveugles et tu ne peux pas avoir une moustache et les yeux jaunes sans avoir l'air débile.
- Comme dans tous les films de l'univers on traite mal les petits nouveaux.
- On ne le dira jamais assez mais les supers pouvoirs ça marche du tonnerre avec les filles.
- Pour une fois le combat final ne s'éternise pas au dessus d'une grande ville et ne détruit pas tout façon Power Rangers.
Bilan : Green Lantern n'est pas bon, ça, personne ou presque n'en doute. Par contre il n'a rien d'une immense purge, il est seulement très classique quoique sensiblement bordélique et laid. L’œuvre peut paraître infecte en bouche, on la regarde tout de même jusqu'au bout en sachant pertinemment que l'on n'aura pas grand chose. Faut-il pourtant crier à l'infamie ? Oui et non m'est avis.