Un groupe de punk rock à la ramasse donne un concert dans un club néo-nazi, au fin fond de l'Oregon. Ils deviennent alors malgré eux les témoins d'un meurtre, et ainsi la cible des propriétaires des lieux. "Green Room" est un thriller en huis-clos très maîtrisé de la part de Jeremy Saulnier.
L'intrigue est d'abord bien menée, entre des rebondissements inattendus, et surtout des personnages crédibles, qui tentent de se sortir d'une situation difficile, sauf que l'adrénaline et la peur gouvernent leur raison et leurs actes. Parmi les musiciens, on repère Anton Yelchin, assez convaincant, et dont ce sera malheureusement le dernier rôle (le jeune acteur est décédé d'un accident en 2016). Face à lui, Patrick Stewart s'avère étonnant en incarnant un néo-nazi glacial, méthodique, et sans scrupule. Personnage dont le côté froid est renforcé par le décalage avec le décor : un bar glauque, aux couleurs néons flashy. Ces visuels aident également à développer une ambiance ultra-tendue, où deux camps s'affrontent frénétiquement, et où la violence est viscérale (âmes sensibles s'abstenir !). Une bonne surprise.