On attendait le nouveau film du réalisateur de Blue ruin avec impatience. Présenté comme un survival punk, Green room ne dépasse finalement pas du cadre et suscite un sentiment de déjà-vu.
Ça met énormément de temps à démarrer. Et alors que les scènes d'introduction sont sensées nous donner quelques clés sur les protagonistes, on peine à trouver de l'intérêt aux déboires de ce groupe de métal bientôt coincé dans une boîte de skinheads perdue en pleine cambrousse.
La mise en scène très maîtrisée de Jeremy Saulnier resserre constamment le cadre pour, on l'imagine, accentuer le caractère anxiogène de la situation. Mais ça ne fonctionne pas. Jamais tendu, jamais flippant, le film ne parvient qu'à nous ballotter dans un récit confus pour lequel on ne se passionne pas. On étouffe, mais c'est davantage d'ennui que de stress.
Si la dernière partie trouve enfin le rythme qui manquait à la première, si certaines répliques sonnent bien, si le final est plutôt réussi, on ne trouve finalement rien de neuf dans une confrontation qui n'a pas lieu, comme un rendez-vous manqué.