Et de deux dans la collaboration entre Gerard Butler et Ric Roman Waugh, après La chute du président, pour le registre du film catastrophe, sorti justement dans une année catastrophique. La France est un des rares pays où Greenland est sorti, et mine de rien, c'est agréable de voir un blockbuster de 2020, avec en plus un petit peu d'humanité.
On a donc Gerard Butler qui doit évacuer sa famille en direction d'un aéroport où ils ont été choisis pour être mis en lieu sûr, à cause d'une énorme météorite qui doit s'écraser sur terre, ainsi que les débris qui l'accompagnent.
Ça tient dans ces trois lignes, mais là où on pourrait s'attendre à du Roland Emmerich, le film montre assez peu de scènes de destruction ; alors oui, il y en a, ça reste spectaculaire, mais toute l'histoire est à la taille de cette famille en difficulté (à cause d'un écart de conduite de Gerard), mais qui veut survivre coute que coute, en particulier pour ce fils diabétique qui va être en manque d'insuline.
Outre Gerard Butler, acteur sympa, mais dont j'ai l'impression de voir la même tête de film en film, il y a la sublime Morena Baccarin, et la jolie présence de Scott Glenn, au charisme toujours aussi fort, dans le rôle du père de cette dernière.
Après, nous sommes dans le registre du film catastrophe, ça pète à tout va, mais il faut dire aussi que les astuces du scénario sont parfois grosses comme des météorites, à l'image de ce message qui sélectionne en particulier Gerard Butler et sa famille, et aussi leur surprenante faculté à se sortir de tous les guêpiers, y compris le fils quand un couple va vouloir dégager la mère de leur voiture pour se l'approprier et ainsi espérer monter dans un avion.
Gerard étant Butler, il n'hésite pas non à tuer quelqu'un, car faut pas déconner, et la réalisation de Roman Waugh se veut lisible là aussi, où les quelques scènes de destruction valent leur pesant de cacahuètes, même si ne vous attendez pas à du Deep Impact. Mais mine de rien, Greenland a eu de la chance de sortir dans une année 2020 sinistrée, car il a son lot de scènes où ça pète Et où ça fait du bien.