Cochon d'Inde 2 : Fleur de chair et de sang

Satoru Ogura passe la main au célèbre mangaka Hideshi Hino pour la suite de son Devil's Experiment, j'ai nommé l'excellent Flower of Flesh and Blood ! Au-delà du fait qu'il est le tout premier film gore que j'ai visionné et que j'ai donc une affection particulière envers celui-ci (j'écris ces mots après revisionnage), la hausse de qualité est fulgurante pour ce deuxième opus des Guinea Pig. Tout d'abord le film de reproduit pas l'erreur de son prédécesseur: faire croire à un authentique snuff movie. Ici, on nous fait croire que Hideshi Hino lui-même à reçu une pellicule 8mm avec lettre et photos de la part d'un admirateur dérangé contenant la vraie vidéo, et nous prévient que ce qu'on s'apprête à visionner est une reproduction de cette dernière.

La non-crédibilité du premier film est donc écartée et Flower of Flesh and Blood esquive la plupart des défauts du film d'Ogura. Il propose déjà une superbe ambiance glauque à la fois poétique et macabre, très malsaine, aidée par un antagoniste joué par un acteur qui transmet bien la démence parfois risible de ce dernier, un psychopathe déguisé en samouraï. Les effets spéciaux gores sont de très bonne facture, les démembrations sont filmés en gros plan avec des bruitages appuyés - excessifs j'avoue - pour un effet plus brut. Comment ne pas être fasciné par cette scène finale où l'antagoniste nous montre sa "collection" en récitant avec conviction son poème (voir ci-dessous), avec en fond une ambiance sonore minimaliste et oppressante ?

Un film assez réaliste qui en ennuie beaucoup mais qui en envoûte d'autres, dont je fais partie.

Hideshi Hino repassera derrière la caméra pour l'ultime épisode de la saga (leur ordre est encore disputé entre date de sortie et numérotation), Mermaid in the Manhole, sommet de beauté putride.

"Descends dans les abîmes des Enfers,

Mare de sang, mer de feu et montagnes escarpées,

L'homme descend en Enfer,

Descends, descends...

Les demons de l'Enfer t'appellent,

Mare de sang, mer de feu et montagnes escarpées,

N'entends-tu pas la plainte des morts ?

Descends, descends...

Les ténèbres de l'Enfer sont sans fin,

Mare de sang, mer de feu et montagnes escarpées,

C'est la berceuse de l'Enfer."