Pour cette nouvelle version d'Halloween, on efface tout et on recommence : exit les multiples suites, y compris celles avec Laurie Strode, et on redémarre après le film de 1978 qui est, je le rappelle, un chef-d’œuvre absolu.
Quarante ans plus tard, Michael Myers est dans une prison, et va profiter d'une affectation pour s'échapper, et revenir sur les lieux de ses premiers crimes, où se trouve toujours Laurie Strode, toujours incarnée par Jamie Lee Curtis. Cette dernière attend son retour depuis ces décennies, ayant transformé sa maison en véritable bunker, et a transmis sa paranoïa à sa fille et petite-fille.
David Gordon Green n'a pas voulu moderniser la franchise, et reste fidèle aux bases du film de John Carpenter, avec la musique qui intervient à des moments particuliers, et une certaine économie de moyens. D'ailleurs, Big John est lui aussi de retour en tant que (co)producteur, et signe également une partie de la bande originale, comme le thème mythique.
Bien que le film efface l'histoire qu'il y a eu depuis les multiples suites, on a quelques clins d'oeils, et même un cameo vocal du Dr Loomis, que jouait Donald Pleasance, mais qui est interprété par un imitateur. Mais ça reste au fond très efficace, de par la nature classique de l'histoire, avec un Michael Myers qu'on a presque, je dis bien presque, envie de cajoler, mais qui lui ne rigole pas avec son masque vieillissant de William Shatner, et qui règle au fond les questions de morale.
A un garçon qui essaie d'embrasser de force une fille ; il finit embroché sur un portail, bien fait pour lui !
C'est vraiment efficace, presque d'un autre temps (d'ailleurs, pas de traces de technologies comme des smartphones), Michael zigouille toujours autant et n'a pas perdu la main, ça reste du haut niveau dans le genre du film d'horreur des années 2010.