La nuit du 31 octobre résonne encore de sa mélodie lancinante pour ceux qui ont connu les films d'épouvante Halloween... Et il faut dire que ce volet rend bien hommage au premier opus dont il est la suite directe (on efface les suites qui n'étaient pas toutes géniales...). On frissonne bien, on émet des bruits dégoûtés face aux gros plans sur les victimes massacrées, et pour ma part j'applaudis le fait que le film arrive à faire peur sans avoir recours à l'unique (et éternel) sursaut, comme dans tous les néo-films "d'horreur" qui pompent trop sur ce système sans aucune ambiance. Ici, on se permet de vous montrer où est Michael, pour éviter les sursauts, et on arrive à avoir peur. Chapeau. On se sent dans l'ambiance des années 80 pour cette ambiance élaborée et soignée. Malgré cela, j'ai été très sceptique sur la dernière minute, qui nous lance au visage une fin béante sur laquelle on a mille questions à poser (
on ne voit pas Michael brûler donc va-t-il revenir ? Pourquoi ce dernier plan sur la petite-fille qui serre le couteau ? Va-t-elle être la prochaine meurtrière, en référence à "l'illégitime" Halloween 4 ?...
) alors que si on vient voir cet opus c'est plutôt pour avoir des réponses... Et bien non, on s'assoit dessus, direction peut-être une suite qui tentera d'en finir une bonne fois pour toute, ce qu'aurait dû faire celle-ci. La fin est légèrement parodique des clichés des films d'épouvante des années 80 (avec en tête la fin elle-même du premier Halloween), on rit même par moment des situations grotesques, mais qui nous rappelle mille films vus dans notre jeunesse. Une ambiance tellement prenante que le voisin de siège a lancé un "prenez les armes !" qui disait tout haut ce que la salle trépignait d'hurler aux héroïnes. Et oui, mesdames, le beau rôle est à nous, Jamie Lee Curtis jouant la mamie flingueuse, raison de plus pour foncer voir Halloween, un peu maladroit par moment, trop évasif sur la fin, mais jouissif de tensions et aux héroïnes qui attendent Michael la pétoire à la main...