On efface (presque) tout et on recommence ! Ce septième volet annule en effet la plupart des suites de « Halloween » et leurs événements, et s’affiche comme la suite directe du deuxième opus. Exit donc la mort de Laurie Strode et les péripéties de sa fille Jamie et de son petit-fils. Laurie est en réalité bien vivante, cachée désormais sous une autre identité, avec la peur à chaque Halloween de voir redébarquer Michael Myers…


Dès le départ, on sent qu’il y a une réelle volonté de la part des producteurs de se détacher des volets précédents, qui sentaient bon le navet téléfilmesque. Au-delà de l’aspect scénaristique, la mise en scène est ici beaucoup plus dynamique. On repère aussi une jolie BO de Marco Beltrami, qui ne se contente pas de réutiliser tel quel le thème de John Carpenter. Et bien sûr le retour de Jamie Lee Curtis, que l’on apprécie de voir en alcoolique au bout du rouleau.


Malheureusement, le film retombe assez vite dans les travers de la franchise… Avec un Michael Myers toujours aussi peu intéressant, et un scénario qui ne s’embarrasse pas d’expliquer comment le tueur a survécu au brasier de « Halloween II ». A noter qu’une vague explication est donnée sur le fait qu’il décide de se bouger après 20 ans et pas avant, mais c’est capillotracté… Et l’on retrouve également les travers de l’époque ! Car en 1998, on est en plein revival du teen-slasher post-« Scream », et cela se ressent à fond.


Une intrigue dans une école, des jump scares à foison (au bout du douzième, ça frôle le nanar), des clichés à la pelle (on ose encore nous sortir la voiture qui galère à démarrer ?). On a même le droit à tout un lot de références à divers films d’horreur, plus ou moins subtiles et réussies. Réalisateur de quelques films « Friday the 13th », Steve Miner n’a pas pu s’empêcher de placer son Jason dès les premières minutes. Tandis que l’on a une scène amusante entre Jamie Lee Curtis et Janet Leigh (sa mère à la ville), celle-ci référençant sa célèbre participation à « Psycho ». Tout ceci n’est finalement pas étonnant, Kevin Williamson (célèbre scénariste de « Scream ») ayant participé à l’écriture.


Mais il n’y a évidemment ni l’ironie ni le côté méta de « Scream », si bien que « Halloween H20 » a aujourd’hui tout du slasher lambda de cette période. Allez une petit bonus tout de même : la présence d’un tout jeune Joseph Gordon-Levitt, en victime arrogante.

Redzing
3
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de 1998 et Les meilleurs films de la saga Halloween

Créée

le 5 août 2020

Critique lue 85 fois

1 j'aime

2 commentaires

Redzing

Écrit par

Critique lue 85 fois

1
2

D'autres avis sur Halloween : 20 ans après

Halloween : 20 ans après
Gand-Alf
6

Le retour du fils prodigue.

Suite au succès surprise de "Scream" et à la nouvelle vague de slashers qui en découla, il était évident que des producteurs s'intéressent à nouveau au cas Michael Myers. D'où ce septième opus censé...

le 21 juil. 2012

10 j'aime

3

Halloween : 20 ans après
HITMAN
6

Happy Halloween !

Pour fêter aujourd'hui dignement la sortie du dernier Halloween dans un nouvel éternel retour et fêter les quarante ans de la franchise de l'un des tueurs en série le plus emblématique du genre,...

le 24 oct. 2018

9 j'aime

4

Halloween : 20 ans après
JimBo_Lebowski
4

Le retour de l'enfant pro-dague

Aaah le come back de Jamie Lee ! Il était temps. Michael commençait à se sentir seul en 20 ans d’abstinence meurtrière. Oui car le film semble éluder tous les volets post épisode 2 pour repartir sur...

le 19 févr. 2015

9 j'aime

Du même critique

Athena
Redzing
7

Les Trois Heures du Condé

« Athena » semble avoir divisé son public. Entre ceux qui y ont vu enfin un film français flamboyant à la mise en scène ambitieuse, et ceux qui ont pointé du doigt un film vide de sens, destiné à de...

le 29 sept. 2022

33 j'aime

4

Sisu - De l'or et du sang
Redzing
7

Finnish him !

A travers cette histoire d'orpailleur vagabond harcelé par les Nazis, Jalmari Helander livre un hommage assumé au premier Rambo, dont il reprend la structure narrative. Ici, notre homme est un ancien...

le 29 mai 2023

24 j'aime

3

Le Dernier Mercenaire
Redzing
2

Et pourtant il l'avait prédit...

En 2001, alors qu'il fait la promo de "Replicant", Jean-Claude Van Damme est invité sur un plateau télé français. Il expose, dans un franglais plus ou moins cryptique, les principes de ce qui...

le 30 juil. 2021

18 j'aime

15