Halloween Ends réalisé par David Gordon Green, est le dernier film de la dernière trilogie comme vous l'avez vu à son titre.
1 an avant, est sorti Halloween Kills, le film qu'on attendait depuis 2 ans, n'a pas satisfait les spectateurs mais a plutôt attiré la foudre. Le film a fait un score médiocre au box office, voir plus décevant que l'opus sorti en 2018, qui lui a fait le meilleur score de la saga.
Donc après l'échec cuisant de Halloween Kills, qui moi même je l'ai trouvé très très décevant, j'avais croisé les doigts pour que ce dernier opus fasse relever le niveau de la saga, enfin qu'il soit mieux plutôt, parce que vu le niveau des films, la saga est déjà enterré bien profondément.
Donc Halloween Ends sort, et malheureusement... Il est encore pire pour les spectateurs, pour des raisons qui paraissent logique selon moi, le film a 2/5 sur AlloCiné, 4.8/10 sur Senscritique et 5/10 sur ImDb, on a à faire à l'un des moins bon film de la saga.
Pourtant la presse l'a plus apprécié, tout comme moi d'ailleurs, qui l'ai trouvé mieux que HK (Halloween Kills), je vais vous dire ça après, faut quand même que je défende le film car il a quand mêmes quelques points appréciables contrairement aux autres, qui n'ont pas changé la donne dans leur concept. Vu que Halloween Kills c'était meurtre sur meurtre, Michael faisait que de déglinguer tout sur son passage, des scènes de flashback inutilement rajoutées pour renforcer le côté fan service, ce qui avait rendu le film bien sans grand intérêt.
Laissez moi vous raconter le scénario !
SCENARIO :
Un jeune du nom de Corey Cunningham, est invité pour faire du babysitting, afin de garder un enfant de 6 ans. Malheureusement la soirée se passe mal, Corey tue par inadvertance le garçon et sera considéré comme un meurtrier (enfin un nouveau) pour les habitants d'haddonfield, vu que Michael a disparu 4 ans après les évènements de Halloween Kills, plus personne n'y a prêté attention et Corey l'a remplacé. Du côté de Laurie, qui elle va devoir battre une dernière fois ses peurs, en affrontant le terrible Croque-mitaine disparu depuis 4 ans.
Maintenant passons réellement à la critique !
CRITIQUE, UN FILM BIEN DIFFÉRENT :
Si Halloween Kills était bien sans grand intérêt pour avoir montré à l'écran que des meurtres et du gore, Halloween Ends se diffère bien d'une grosse marge de celui-ci, car c'est déjà bien plus modéré niveau de la violence et du nombre de scènes dégueulasses. Pour continuer, le film prend aussi à la fois un chemin très différent.
En effet, pendant la première heure, le long-métrage prendra son temps, elle fait apparence à un petit film d'amour selon moi, car on va suivre la rencontre de Allyson Strode et de Corey, qui eux vont tomber l'un amoureux de l'autre.
Alors là on se dit : Mais dans quoi ça part ? Qu'est ce que Gordon Green nous fait ? Eh bien je me pose les mêmes questions, ce sera assez ennuyeux et cette première heure nous fera regretter l'absence de Michael Myers. Mais je ne peux pas cracher dessus car j'admire la décision de Gordon Green, de faire prendre un chemin différent au long-métrage, et certaines personnes qui auront une ouverture d'esprit (alors je dis pas que ceux qui n'aime pas la direction sur laquelle prend le film sont fermés d'esprit), vont sûrement trouver plus tard encore plus de qualités au film, ou bien même l'inverse ! Le trouver trop différents, afin de faire sauver beaucoup de points aux opus précédents !
Et oui, après la première heure, Michael sera enfin mis à l'écran et rapportera un peu de fraîcheur. Bien sûr, car pendant les quatres années qui ont suivi les évènements du film précédent, Michael s'était réfugié dans des égouts, l'idée est plutôt sympa pour ma part. Oui, ça rend le film original et j'apprécie énormément l'originalité, il est très différent, le scénario n'est pas grandiose non plus mais a de l'originalité, et selon moi, ce Halloween Ends donne une nouvelle vie à cette saga !
Non parce que racontez moi le scénario deux films précédents. Vous allez voir que allez raconter le même scénario, mais si vous racontez le scénario de celui-ci, il y a déjà bien plus de choses à raconter.
Donc si je reviens à la scène des égouts, il y a bien sûr Corey Cunningham dedans, vu que c'est lui qui est allé dedans et qui a trouvé Michael (vu que c'est la scène où il fait sa première apparition). Donc Michael le choppe par le cou à un moment, et si j'ai bien compris.. il lui transmet la force du mal logiquement vu qu'au reste du film, Corey va avoir des pulsions meurtrières et se mettra à effectuer tout les "ATTENTION SPOILERS" ! meurtres au lieu de Michael Myers. Une idée bizarre, à la fois décevante, mais qui montre ses couilles, pourquoi ? Parce que c'est différent effectivement ! Et original !
Autre point décevant, que j'aimerais relever. Pendant une bonne partie du film, Corey a une mauvaise réputation après sa terrible séance de babysitting, il va donc rencontrer un groupe de jeune qui vont se mettre à le faire chier, lui faire du mal, et ce conflit relationnelle (en quelques sortes), va augmenter les pulsions de Corey, lui fera causer des envies de meurtres, et s'amènera par la suite, une scène de 5 minutes, un peu décevante, sans saveur, où Corey va se mettre à tous les buter (le groupe de jeune) à la casse, et c'est dommage parce que la composition "The Junk Yard" de John Carpenter accompagne bien la scène, et la rend pas complètement mauvaise ! Mais ça reste décevant... D'ailleurs je vais parler après de la BO de John Carpenter et ce sera sûrement la dernière partie de cette critique.
Je vais aborder le point le plus logique, vu que le film se vend généralement sur l'affrontement final entre Laurie et Michael, je vais parler de la scène d'affrontement final entre Laurie et Michael bien sûr !
Donc, la scène dure 3 minutes pas plus, la durée peut décevoir, mais selon moi, l'ambiance se pose bien, l'atmosphère pesante se ressent bien et est à la fois renforcée par la présence menaçante de Michael. Mais oui même si la scène est assez courte, ce qui la rend décevante sur un point, j'ai trouvé l'affrontement plutôt satisfaisant mais j'en attendais plus quoi. Et cette durée fait prendre conscience au long-métrage que Michael n'est qu'un vieux derrière son masque, que enfaite il est facile à buter... Et la scène aurait pu avoir plus de puissance, plus de force, montrer un affrontement bien bien violent et sanglant, mais malheureusement ce n'est pas le cas.
Et va s'ensuivre une scène de procession, vraiment sans prise de tête, malgré une composition de John Carpenter vraiment très très appréciable. Où tout les habitants de Haddonfield vont amener Michael à la casse et le faire passer dans une broyeuse afin que son corps se soit vraiment décomposé. Voilà sans prise de tête.
Maintenant passons à la BO de Carpenter.
LA BANDE ORIGINALE DE JOHN CARPENTER :
Carpenter qui m'avait habitué à bien mieux que ça, m'a beaucoup beaucoup déçu, parce que malgré deux très bonnes composition (The Procession et Junk Yard), il livre sa moins bonne BO selon moi, on passe du réalisateur et compositeur qui révolutionne le genre horrifique musicale, à un gars qui te livre une BO sans saveur, bancalisée au pas possible...et d'ailleurs ses musiques sont à peine audible dans le long-métrage ! Pas pour rien que sur senscritique la BO se tape une moyenne de 6.5/10, alors que celle de Halloween Kills est à 7/10 et celle de Halloween 2018 7.7/10 !
Les morceaux sont pas transcendant, ils n'apportent rien et j'en suis très déçu, parce que Carpenter est celui qui te faisait des compositions qui font 50% de l'intérêt d'un film.
CONCLUSION :
Halloween Ends reste un film correct, vraiment pas mal, malgré une réalisation pas toujours maitrisé, maladroite, sans plans caméra réellement marquants avec une BO de Big John décevante au pas possible, il a l'audace d'empreinter un chemin différent, qui selon moi, donne une nouvelle vie à cette saga, et j'espère que plus tard, il sera vu d'un nouvel oeil aux yeux des cinéphiles.
5.5/10