Je suis vraiment un fanboy de cette franchise, j'adore tout les opus de cette saga que ce soit le Halloween 3 qui n'a rien à voir avec l'histoire de base, le Résurrection qui est complètement débile ou le prequel de Rob Zombie (j'avais oublié son Halloween 2 tout pourris). Vraiment tous ont une place dans mon coeur. Et celui n'échappe pas à la règle, bien au contraire il rentre même très haut dans mon estime. J'ai été conquis de bout en bout.
David Gordon Green s'est clairement mis en danger, sa proposition est très radicale. Déjà rien que dans son propos ca choisit un gros parti pris. Comme le titre l'indique c'est Halloween qui tue, même si bien sur le bon vieux Michael reste le premier de la classe dans ce domaine. Mais outre lui ce sont bel et bien les habitants de Haddonfield menés par Tommy Doyle et les rescapés de la nuit de 78 qui vont se transformer en tueur. Poussés par une rage et/ou une peur indescriptible, tout ce beau monde va tenter de faire "mourir le mal ce soir".
La scène ou l'autre patient encore recherché est encerclé et se suicide en est l'exemple, une scène vraiment terrible. Pour beaucoup cette arc de l'histoire paraît inutile et débile mais je ne trouve pas, au contraire. On donne encore un souffle nouveau à la saga, c'est peut être parfois mal géré en parallèles des flashbacks de 78 et des scènes avec Laurie Strode (qui passe en second plan dans cet épisode qui fait en quelque sorte la transition au milieu du face à face tant attendu).
La seconde chose qui frappe c'est la violence du film. On quitte complètement le registre des productions horrifiques actuelles pour retrouver un esprit années 70/80 extrêmement crade. Il y a de la viande, du sang, des tripes, de la mutilation salasses... Et David Gordon Green se donne un malin plaisir à nous mettre en scène des meurtres plus gores, plus cruels, plus brutaux les uns que les autres. C'est jouissif au possible, surtout que je ne m'y attendais n'ayant pas regarder les trailer. C'est encore une nouvelle énergie inculquées à la saga. Et puis ce qui est géniale c'est que c'est bien fait, DGG est maître ce qu'il fait. Il est généreux dans un style ici tout nouveau par rapport à ce qu'il a fait précédemment. Il y a des littéralement segments de 10/15 minutes ou l'on ne voit que Michael déchirer des corps. Oui c'est totalement jouissif. La scène où Michael sort des flammes et affronte les pompiers, découpe les pompiers plutôt est incroyable.
L'iconisation du personnage de Myers est de tout les instants, a chaque plan où l'on centre la caméra sur le bonhomme. Il est plus que jamais la figure du mal, l'incarnation de la peur d'autrui, son moteur étant le meurtre. Auparavant on le considérait comme un homme sans âme, mais un homme quand même, dans ce Halloween Kills on prend conscience qu'il n'est pas humain. Laurie Strode le dit elle même, il n'est pas fait de chair et d'os.
Alors oui il y a des faux pas, des petites incompréhensions, des choses peut être pas utiles, je peux comprendre que l'on considère certaines choses comme du fan service, même si personnellement je ne trouve pas (la musique qui reprend les thèmes du Halloween original à l'identique ou quelque peu modifiés est sensationnelle, la scène d'intro ou l'on se retrouve dans la nuit du 31 Octobre 1978 est folle et même le retour des acteurs du film original, c'est cool) ces défauts là ok, pourquoi pas. Allez même l'utilisation très légère de Laurie Strode je peux l'accepter, encore une fois je ne suis pas de cet avis. Mais par contre comment critiquer le fait qu'il n'y ait pas de confrontation entre Laurie et Michael. A un moment faut pas être débile. Déjà d'une c'était annoncé comme une transition dans la trilogie et en plus c'est complètement dans la continuité du précédent. Bref il y a vraiment des abrutis.
En tout cas moi j'ai été passionné par ce Halloween Kills qui m'a comblé complètement du début à la fin, et qui annonce un Halloween Ends chef d'oeuvresque.